J'ai conduit en Italie!

Il ne faut pas se baser sur des réputations nationales mais à l’heure d’emprunter une voiture de location en Italie, je me suis interrogé : les Italiens sont-ils des fondus du volant ? Comment me glisser sans heurts dans la circulation locale ?


Les réputations ont la vie dure... mais on verra qu’elles ne sont pas fausses. Ainsi on roule vite en Italie. Sur les routes principales, la vitesse limitée à 90 km/h est souvent dépassée comme dans les traversées d’agglomérations (50 km/h) ou sur les petites routes où la vitesse ne peut excéder 30 km/h.

Si vous roulez à l’allure autorisée, vous serez immanquablement dépassé. La technique est simple : le véhicule vient se coller à l’arrière puis déboîte brusquement, souvent en vous longeant d’assez près. Bien entendu, une ligne blanche italienne n’a jamais empêché un dépassement et l’on vient à se demander s’il s’agit d’une simple ornementation de la route ou d’un signal routier.

Autre signal respecté de manière très variable : le sens interdit. S’il s’agit d’éviter une file ou de prendre un raccourci, l’indigène n’hésitera pas à se lancer dans un sens interdit, quitte à le faire savoir en klaxonnant.
Les panneaux d’interdiction de stationner ne sont pas davantage respectés. Il faut dire que le stationnement dans les villes italiennes est tout un art. Ainsi on peut voir des couloirs de circulation pour transports en commun squattés par des voitures.

Autre particularité : si l’emplacement entre deux voitures en stationnement est trop peu important, on se gare en oblique, quitte, bien entendu, à ce que l’arrière de la voiture déborde largement sur la route, bloquant éventuellement un camion.

Des rues historiques

Le touriste étranger devra aussi s’habituer à la présence sur la route de tricycles à moteur. Ces véhicules à 3 roues (1 à l’avant, 2 à l’arrière) disposent d’une cabine pour 1 seule personne et d’une plateforme arrière qui permet de charger des produits, du matériel,... Faiblement motorisés, ces triporteurs vous obligent parfois à freiner brusquement. Mais pourquoi les Italiens les utilisent-ils ? Parce qu’il s’agit d’engins robustes et peu coûteux et, surtout, qu’ils savent s’introduire dans les ruelles des vieilles villes ?

Le touriste qui, lui, tentera de s’approcher du centre historique de villes anciennes va se retrouver engoncé dans des ruelles à peine plus larges que sa voiture, avec des virages aux angles impossibles. Partout, des bornes de pierre empêchent les roues de toucher les façades.

On klaxonne également pas mal. Non seulement en pénétrant dans un sens interdit mais on ne pardonnera pas non plus la moindre hésitation.

Rouler en Italie est donc "différent"... mais pas insurmontable !

Philippe Allard & Julia Limbourg









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