Copenhague, étape bien être vers le grand Nord

Signifiant en danois "port des marchands", Copenhague a été fondée à la fin du XIIe siècle, par l’Evêque Absalon qui voulut ériger non loin de la mer Baltique un îlot fortifié. Trait d’union entre l’Europe occidentale et le Grand Nord, place forte culturelle et environnementale, le fief royal cher à Hans Christian Andersen, l’auteur de la Petite Sirène, est une destination rêvée pour adeptes d’architecture, de grand air, et d’esprit libre.


Pour vivre heureux, vivons cachés ! Cet adage lui colle à la peau, à Copenhague, l’une des villes du monde où l’on se sent le mieux, dixit un récent sondage. Une cité dans laquelle on hume physiquement la joie de vivre, un stress quasi nul, où les habitants vous renseignent volontiers, où seules quelques rares bicyclettes portent un antivol, un territoire précieux où les touristes ont davantage plaisir à défaire leurs valises qu’à les boucler.

Un air de campagne

D’une superficie de 85 km², peuplée de 550.000 âmes (son agglomération en compte 1,6 millions), Copenhague est une capitale à taille humaine, paradis des piétons, des cyclistes, des amoureux de la nature. L’omniprésence des espaces verts et la ceinture de canaux lui apportent le calme nécessaire à toute vie moderne, et une bouffée d’air inoxydable.

Laissez-vous tenter par une balade dans le somptueux Jardin royal (Kongens Have), qui abrite le château de Rosenborg. Allez pique-niquer au Parc Orsted, blotti en lisière du quartier "latin" local, à deux pas de l’université et de la cathédrale Notre-Dame. Et dirigez-vous absolument vers le parc Churchill, à un bon kilomètre au nord du centre-ville, pour visiter le Kastellet, l’ancienne forteresse militaire érigée au XVIIe, et surtout tomber nez à nez avec la Petite Sirène.

Chant de Sirène

Cette jolie créature au regard perdu est posée sur un rocher à l’entrée du port. Même si son envergure et sa position, à un mètre de la rive seulement, ont de quoi surprendre, voire, de décevoir, la Petite Sirène s’est imposée comme l’emblème de Copenhague. Les habitants la vénèrent, la prennent à témoin, à partie aussi parfois, pour défendre des combats de société. Pour les touristes, elle est tout simplement la star qu’il faut coucher sur numérique, celle qui symbolise les lectures d’enfance.

C’est Carl Jacobsen, fils du fondateur des brasseries Carlsberg, qui, au début du siècle dernier, demanda au sculpteur Edvard Eriksen d’ériger la statue. En hommage à sa maîtresse, qui interprétait alors l’héroine du conte d’Andersen sur la scène du théâtre royal.

Couleurs de Nyhavn

Le théâtre royal, puisqu’on en parle, est un monument imposant construit en 1874. Il domine avec l’Académie des Beaux Arts le Kongens Nytorv, l’une des places les plus fréquentées de la capitale. D’ici débute la promenade vers Nyhavn (nouveau port), le quartier pittoresque de Copenhague. 

Le mot havre prend tout son sens ici. Bordé par des maisons collées les unes aux autres, toutes caractérisées par leur hauteur et leurs couleurs vives, baigné par un canal auquel viennent se tutoyer bateaux de pêche et la fine fleur des gréements, Nyhavn est un haut lieu touristique. L’atmosphère y est conviviale, et l’animation permanente, à la faveur des bars "amarrés" aux pontons.

Mythique Ströget

Après avoir goûté en terrasse au saumon et au hareng du cru, rendez-vous sur le Ströget pour un après-midi shopping. Cette longue rue piétonne traverse le centre-ville du nord au sud. Entrecoupée de passages, de rues secondaires, cette artère s’apparente à une enfilade de magasins de mode, de bijoux, et de restaurants aux spécialités culinaires multiples.

C’est ici que bat le cœur de la ville, que naissent les tendances, les envies. Les musiciens de rue se mettent en place sans crier gare, soufflant dans des bouteilles de verre, ou entamant un bœuf à l’aide de couvercles de poubelles. Quelques mètres plus loin, un trio de jeunes filles interprètent quant à elles du classique, violon en main… Le mélange des genres est constant sur le Ströget.

Féerique Tivoli

Arrivé à l’hôtel de Ville de Copenhague, où sont improvisées régulièrement des manifestations festives ou solidaires, vous ne serez plus qu’à quelques mètres d’un jardin qu’il convient d’appeler…extraordinaire, comme l’aurait chanté Trenet.

Tivoli est d’ailleurs plus q’un jardin, c’est un parc d’attraction boisé et gigantesque installé en plein cœur de la ville. Un monument historique nourri d’esthétisme qui a ouvert ses portes il y a 165 ans, et fait le bonheur de générations. Lorsque le peuple s’amuse, il ne pense pas à la politique, tel était l’argument de son créateur pour convaincre le souverain de l’époque de lui laisser construire ce temple du loisir hors norme. La foule (4 millions de visiteurs par an), se délecte de la trentaine d’attractions (plutôt calmes et familiales), mais aussi des stands de confiseries, et des concerts, expositions et spectacles de pantomimes.

Toute visite de Copenhague passe enfin par la découverte de bâtiments et monuments dédiés à la monarchie. A l’image du Palais de Christianborg, ouvrage de style néobaroque, qui englobe le Parlement, les sièges du gouvernement et celui de la Cour suprême. Illustration encore avec le Palais d’Amalienborg, situé sur une placette octogonale, qui abrite l’actuelle résidence de la Reine Marghrete II du Danemark.

A voir aussi, à Copenhague

Christiania, ou la "commune libre" de Copenhague, est née il y a 35 ans. C’est une expérience assez unique en Europe, un monde alternatif et autonome, un squat géant avec ses propres règles, où vit une communauté d’artistes et de marginaux. Christiania est un théâtre de rue à ciel ouvert, à l’ambiance de kermesse. Plus d’un millier d’habitants résident ici, sur le terrain d’une caserne désaffectée, dans le quartier sud et branché de Kristianshavn.

Idée d’escapade…à Malmö

Depuis l’an 2000 et la construction sur la Mer Baltique du phénoménal pont de l’Oresund, qui relie en vingt minutes de train le centre de Copenhague à la Suède, la ville de Malmö, sur l’autre rive, est devenue une excursion presque obligée, ne serait-ce que pour le clin d’œil au drapeau jaune et bleu.

Infos pratiques

Avant de partir

  • Ambassade du Danemark à Bruxelles – Rue d’Arlon 73 – Tel. +32 2 233 09 00 – Site web :
    www.ambbruxelles.um.dk/fr
  • Ambassade du Danemark à Paris - 77 Avenue Marceau - Tél. +33 1 44 31 21 21 – Site web :
    www.ambparis.um.dk/fr

Monnaie

La monnaie en vigueur est la Couronne danoise (DKK). 1 Euro = 7,40 DKK environ.

Idée d’hébergement

A Copenhague, la vie est relativement chère, et trouver un hôtel bien situé, convenable et bon marché n’est pas chose aisée. La chaîne Cabinn Hotellerne propose des chambres doubles à partir de 90 Euros (665 DKK) la nuit. Renseignements sur

www.cabinn.com
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Louis-Cyril Tharaux


 









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