Jardin japonais

A Ostende, derrière le Thermae Palace et la digue, un lieu méconnu vous invite au calme et à la méditation. Il s’agit du Jardin japonais, au cœur du parc royal. Sur quelques mètres carrés, on découvre tout l’art de la mise en scène du végétal et du minéral. Le lieu est une invitation à la contemplation, seule une petite cascade trouble le silence.


Tout d’abord on aperçoit les murs qui entourent le jardin japonais. Mais déjà, autour de ce mur, quelques roches entourées de gravier appellent le regard. Le gravier est ratissé en cercles autour du rocher, comme ci celui-ci était une goutte d’eau créant des remous dans une flaque. Différents petits chemins de terre nous mènent à l’entrée principale du jardin japonais. Les pictogrammes Shin Kai Tei la surplombent et décrivent les liens unissant la Belgique et le Japon à travers ce jardin au bord de la mer.

Le premier regard porte sur un grand arbre, entouré de bancs de bois. Par terre, un chemin de pierre zigzague vers différents points du jardin. Derrière l’arbre, quelques pierres affleurent dans l’eau qui s’écoule de la petite cascade, faite de rochers et de plantes. Des pierres plates permettent de s’approcher de l’eau. Plus loin, un chemin de bois invite à franchir le cours d’eau ou, pourquoi pas, à s’installer afin d’y admirer de nouveaux points de vue. De là, on découvre la végétation aquatique, ainsi que quelques koïs qui ne paraissent pas effrayés par la présence humaine.

Sur le côté se trouve la maison d’été, à l’ombre, aménagée de bancs. En face, une lanterne symbolisant le feu et un pin parasol sont posés sur un îlot de rochers émergeant de l’eau. On poursuit le tour vers un parterre de pelouse bosselée. Le chemin se poursuit dans les graviers autour du plan d’eau. Une porte pour quitter l’endroit, ou bien l’on revient à son point de départ pour se reposer à l’ombre sur un banc et repartir d’où l’on est arrivé. On est surpris de l’énergie nouvelle qui nous habite au moment de quitter ce petit jardin.

Zen, thé, lettrés, eau

Les jardins japonais se répartissent en diverses catégories, dont le jardin zen, le jardin de thé, le jardin des lettrés et le jardin d’eau. C’est ce dernier type de jardin qui est répandu dans nos régions, car les autres jardins respectent des règles et des conventions liées à la spiritualité orientale et qui nous dépassent.

Le jardin japonais permet d’exprimer des concepts tels le respect du Yin et du Yang, qui tente de trouver un équilibre entre la force négative et passive (le Yin) et la force positive et active (le Yang). Il utilise également les cinq éléments : le feu, la terre, l’eau, le bois et le métal, qui doivent montrer "le grand dans le petit et le petit dans le grand", faisant apparaître "le plein dans le vide et le vide dans le plein".

Il est possible, à peu de frais, de créer son propre jardin japonais, que ce soit dans un coin de jardin, ou même en miniature sur un balcon ou une terrasse. L’imagination et le choix des végétaux en feront un lieu unique et personnalisé. Le but est d’obtenir un rendu "nature" à votre création, en privilégiant l’harmonie et la simplicité. Il existe aussi des jardins "secs", où seuls les minéraux (rochers, cailloux, sable, gravier) symbolisent tous les éléments.

Un autre jardin japonais, d’un tout autre gabarit, est à découvrir à Hasselt. Il fait 2,5 hectares et a été aménagé en 1992.

Julia Limbourg









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