En finir avec les mythes et les préjugés sur la douleur

La Semaine de la Douleur a pour vocation de mettre un terme aux mythes et préjugés répandus sur la douleur. Ces idées fausses amènent souvent à souffrir en silence et entraînent un diagnostic et un début de prise en charge optimale tardifs de la douleur.


Parler rend un diagnostic correct possible

La douleur fait souvent office de signal d’alarme utile qui indique clairement qu’une intervention est nécessaire. Mais lorsque la douleur persiste et qu’elle n’a plus de fonction d’alarme, elle devient une maladie en soi, souvent appelée syndrome de douleur chronique.

Le Professeur Plaghki, Président du comité scientifique de l’IDB-U-BPI (Institut belge de la Douleur), nous explique que les croyances des patients freinent souvent le diagnostic : Parler est important, cela permet au médecin d’établir un diagnostic correct. Mais le problème, c’est que de nombreux mythes et préjugés relatifs à la douleur ont la peau dure auprès du grand public. "C’est sans doute normal", pense-t-on souvent, ou on n’ose pas déranger ses proches "déjà très occupés" ou encore, on craint de ne pas être pris au sérieux. Autant d’obstacles qui doivent être surmontés : les patients doivent pouvoir distinguer le vrai du faux en ce qui concerne la douleur afin qu’elle puisse être évaluée correctement et qu’un traitement puisse être mis en place.

Préjugés

Selon les préjugés fréquents, il serait par exemple normal de souffrir après une opération ou une intervention. La douleur favoriserait la guérison et serait indispensable au bon rétablissement.

Souvent, les patients eux-mêmes évaluent mal leur douleur et se trouvent pris dans une spirale négative et sa série de conséquences: absentéisme accru, mal-être, déprime, voire dépression.

L’évaluation objective de la douleur est possible

La douleur est une donnée subjective. Mais ce que les patients ignorent, c’est que les médecins sont à même d’évaluer objectivement la douleur grâce aux outils dont ils disposent. L’évaluation de l’intensité de la douleur est une tâche complexe mais indispensable pour le choix d’un traitement adapté et efficace. Le patient ignore souvent que différents instruments ont été mis au point afin d’établir le diagnostic : des questionnaires standardisés, des échelles de la douleur, des échelles de mesure basées sur des pictogrammes, des journaux de bord et des évaluations comportementales explique le Professeur Plaghki.

Une brochure et un site web pour lutter contre les idées reçues

L’Institut belge de la Douleur-UPSA et Bristol-Myers Squibb veulent mettre un terme à ces idées reçues. C’est la raison pour laquelle ils ont mis au point une brochure gratuite et une plateforme en ligne www.semainedeladouleur.be, qui décrivent et réfutent systématiquement les croyances communes non fondées grâce à des témoignages. Grâce au quiz didactique disponible sur le site web, les patients peuvent tester et approfondir leurs connaissances sur la douleur.

Des affiches et des jeux à gratter ont également été réalisés. Les jeux à gratter ont une valeur pédagogique et doivent inciter à parler de la douleur. 2 questions à choix multiples sont également posées. En cas de mauvaise réponse, un espace à gratter situé sous la question offre un complément d’explication.

Les médecins peuvent demander les brochures, les affiches et les jeux à gratter au secrétariat de l’IDB-U-BPI, par tél. (02 352 74 12) ou par e-mail (catherine.tirez@bms.com).

Rappelons qu'en 2007, cette Semaine de la Douleur aura lieu du 15 au 21 octobre.

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Robert Derumes

        







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