Utiliser des sacs et cabas... réutilisables

Les supermarchés belges ne distribuent plus de sacs en plastique. Ou les font payer (3 cents par exemple) ! D’ailleurs plusieurs d’entre eux proposaient déjà d’acquérir des sacs réutilisables, des paniers ou des casiers. Comme au bon vieux temps, il faudra réapprendre à se promener avec son sac, son cabas, son filet, son chariot de course.


La mesure prise par les supermarchés - menacés d’ailleurs d’être taxés - n’est que logique. D’une part, les sacs de caisse "plastique" finissent par être coûteux (et ce coût est inévitablement répercuté sur le consommateur) et, d’autre part, ces sacs mettent des siècles à se dégrader "naturellement", que ce soit lorsqu’ils sont en terre ou dans les mers et océans.

Ajoutons d’ailleurs qu’ils n’étaient pas toujours très pratiques et que celui-ci qui ne s’est jamais trouvé avec un sac percé par le goulot d’une bouteille ou dont l’anse s’est lâchement déchirée, lève le doigt !

Ces sacs de caisse sont composés de polyéthylène haute densité (PEHD). Leur production consomme donc des produits pétroliers et génère des émissions polluantes dans l’environnement, que ce soit dans l’eau et l’atmosphère. Leur durée de biodégradabilité est de 400 ans ! Leur mise en décharge est donc une hérésie. L’incinération est préférable... sauf qu’elle induit des émissions de gaz à effet de serre, une acidification atmosphérique et la formation d’oxydants photochimiques.

Ces sacs de caisse sont cause de nuisance visuelle. Légers, ils s’envolent fet encombrent les routes... et les mers. Selon l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), ils représentent 65 à 90% de la pollution marine par macro-déchets.

Ces sacs en plastique sont donc remplacés dans les supermarchés par des cabas à la durée de vie bien supérieure, échangés gratuitement quand ils sont trop abîmés.

Quelle solution choisir ?

  • Le sac papier : des sacs papier résistants sont encore fournis par des commerçants, par exemple à l’achat de chaussures. Ces sacs peuvent être réutilisés.
  • Le cabas du grand magasin : solution simple mais vous vous transformez gratuitement en enseigne ambulante.
  • Le panier : qu’il soit en plastique ou en osier (à la Jane Birkin), sa contenance reste limitée. Il faut bien équilibrer le contenu si la poignée est mobile !
  • Le sac "de marché" : mais quel est son nom ? C’est ce sac simple avec de très laides rayures - bleu, blanc, rouge par exemple - qui existe en plusieurs formats et qui est fort apprécié par les camelots qui peuvent y ranger leur "brol". Une fermeture zip permet de le fermer et donc de protéger le contenu. Pas cher et costaud !
  • Le caddie : dites plutôt chariot de course ou chariot à roulettes car "caddie" est une marque ! Ce chariot a l’avantage de la capacité. Pas toujours simple de l’accrocher à la charrette du grand magasin, de sillonner les allées du marché en le remorquant. Ou d’escalader des escaliers avec un chariot rempli !
  • Le casier : on ne fait pas ses courses le casier ou bac à la main. Par contre, on peut transférer ses achats de la charrette du magasin au bac glissé dans le coffre de la voiture. Les versions pliables permettent de ne pas trop encombrer le coffre.
  • Le sac "commerce équitable" : pourquoi ne pas acheter son sac dans un magasin de type Oxfam spécialisé dans le commerce équitable ?
  • Le sac-alibi : l’achat du (coûteux) cabas "Give ’em hell al!" dessiné par Marc Jacobs. Il est vendu au profit de la Fondation d'Al Gore !
  • Le sac d’entreprise : si le sac "shopping" devient un produit recherché, on peut imaginer qu’il s’agira d’un cadeau d’affaires qui aura la cote. Un sac tout coton, par exemple, avec anses en tissus ou en bois, frappé du logo de la généreuse entreprise, pourrait être un excellent cadeau de fin d’année ou à distribuer lors de promotions, foires,...
  • Le sac personnalisé : pourquoi ne pas recourir à un service de photos en ligne qui imprimera sur un sac votre photo préférée !

Robert Derumes

    







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