Les Belges sont-ils heureux?

Le bonheur des Belges est un sujet d’étude scientifique. Des universitaires se penchent ainsi sur le "score de bonheur" ou étudient le rapport entre le bonheur et l’âge. Ou sur l’incidence entre le diplôme et le bonheur !



Entre mars et juin 2006, le groupe de recherche TOR-VUB de la Vrije Universiteit Brussel a interrogé 4500 Belges de 19 à 81 ans au sujet de leur bonheur. Les répondants étaient invités à indiquer, sur une échelle de 1 à 10, combien ils étaient heureux. Les chercheurs ont en outre posé une vingtaine de questions complémentaires. S’appuyant sur l’ensemble des réponses données, Mark Elchardus et Wendy Smits ont calculé un "score de bonheur" sur une échelle de 100.

Votre score de bonheur

La moyenne générale s’établit à 60,99. Cela signifie que le Belge moyen se donne une cote de 6 sur 10 en bonheur. Les hommes, obtenant un score de 61,71, apparaissent en moyenne un peu plus heureux que les femmes, qui atteignent un score de 60,26. La constatation que les hommes sont en moyenne plus heureux que leurs congénères féminines vaut du reste pour toutes les classes d’âges. Seules les femmes de 36 à 45 ans sont légèrement plus heureuses que leurs compagnons d’âge masculins.

L’étude universitaire démontre clairement qu’il existe un rapport entre le bonheur et l’âge. Les jeunes adultes âgés de 19 à 25 ans sont plus heureux que la moyenne belge. Le bonheur tend à ensuite à baisser de façon linéaire jusqu’à l’âge de 55 ans avant de connaître alors un regain. Les plus heureux sont les personnes de la classe d’âges de 66 à 75 ans. Passé cet âge, le bonheur diminue de nouveau.

Pour vivre heureux, soyons riches !

Le diplôme se révèle être un facteur déterminant. Plus le niveau d’études est élevé, plus le score de bonheur est important. L’explication est simple puisque, selon les chercheurs, un diplôme plus élevé entraîne souvent de meilleurs revenus, est associé à une position plus haute sur l’échelle sociale et permet de mieux maîtriser sa propre vie.

La situation financière est considérée comme de première importance. Les personnes se trouvant dans une mauvaise situation financière déclarent beaucoup moins souvent qu’elles sont heureuses. Par contre, les personnes en bonne situation financière affirment plus souvent se sentir heureuses ou très heureuses.

Des différences apparaissent entre les régions du pays. Le Flamand moyen est plus heureux que le Bruxellois moyen, lequel à son tour est plus heureux que le Wallon moyen.

Les chiffres de l’étude TOR-VUB font ressortir que le fait d’avoir ou non une relation de couple est également un facteur important. Les personnes vivant une relation de couple sont en règle générale plus heureuses que celles qui n’en ont pas. Les couples vivant ensemble (sans être mariés) sont un peu plus heureux que les couples mariés, et nettement plus heureux que les couples vivant séparément (dits ici "couples à temps partiel"). On remarque enfin que, parmi les personnes ne vivant pas en couple, ce sont les divorcés qui apparaissent les plus malheureux.

Robert Derumes

    







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