Pilote d'un jour
Qui n’a jamais rêvé de se retrouver au volant d’un bolide de rêve ou de se prendre pour Shumacher sur un circuit? Ce rêve est accessible à monsieur tout le monde grâce à certaines écoles de pilotage. J’ai tenté l’expérience!
11h, départ de Bruxelles, j’embarque mon père destination Folembray, un petit village de l’Aisne en Picardie française. Après 1h30 de route, nous arrivons sur le circuit. Déjà le "doux" ronronnement des moteurs se laisse entendre. Nous voyons passer devant nous une Porsche, une Ferrari, une Lamborghini et une Subaru. Leur vitesse semble modérée, probablement le 1er tour de piste. Quelques secondes plus tard, crissements de pneus, une Formule France survitaminée sort du virage en dérapage... ça s’annonce sportif !
Vu d’en haut
Découvrons le circuit. Une tour de 3 étages permet d’avoir une bonne vue du circuit : du dernier étage, on peut observer 90% de la piste. La vue est superbe, le circuit est entouré de bois (non sans rappeler Francorchamps), le revêtement de la piste est en bon état.
On différencie très vite les pilotes pros des conducteurs du dimanche (que nous sommes...) : les modèles roulent à une vitesse modérée, on peut à peine percevoir le bruit du moteur. Contrairement aux Formule France, conduites par des pilotes pros, qui passent à toute allure, défiant les lois physiques élémentaires, parfois les dépassant... et finissant dans le bac à gravier. Il faut avouer qu’avec un jouet de 200 chevaux pour 500 kg, il y a de quoi se faire plaisir.
Les environs
En attendant d’être un pilote, il faut se nourrir. Un snack est présent sur le circuit, mais les prix et la carte sont repoussants : 3-4 euros pour un petit pain à peine garni de fromage ou de jambon ; il n’y a pas de quoi nourrir son homme... Tentons notre chance aux alentours. C’est ici que nous découvrons que Folembray se résume à un circuit et ... un village désert : une pizzeria fermée (est-elle parfois ouverte ?), un café du village et ... c’est tout ! Après un tour du village, nous rencontrons une âme qui nous renseigne : on peut trouver un restaurant à quelques kilomètres, à Coucy-le-Château. 30 minutes de recherche et nous trouvons enfin ! Nous sommes même récompensés, la cuisine française étant fidèle à sa réputation.
Le stage
De retour sur le circuit, il est près de 15 h. Nous nous présentons à l’accueil pour confirmer notre présence (attention à ne pas oublier son permis de conduire).
Programme de la journée : une demi-heure de briefing, 2 tours de reconnaissance en Subaru Impreza (en tant que passager), 4 tours dans le bolide que nous avons choisi (conducteur) pour finir avec 2 tours en Formule France (passager).
4 véhicules sont proposés (selon la formule choisie) :
- une Lamborghini Diablo VT de 530 ch
- une Porsche 911 GT3 de 360 ch
- une Subaru Impreza WRX STI de 265 ch
- deux Ferrari F355 de 392 ch (deux, car c’est apparemment la voiture la plus prisée)
15 h. Briefing
Pendant une demi-heure, l’organisateur nous présente les voitures : caractéristiques, particularités, etc. Les thèmes de la technique de freinage et du positionnement des mains sur le volant sont abordés. Il met également l’accent sur la sécurité sur le circuit.
15h30. Tours de découverte du circuit
Nous entrons à 5 dans la voiture (Subaru Impreza GT Turbo), le guide au volant. Il nous explique les virages dangereux, les faux plats, comment slalomer entre les cônes, etc. Il effectue un 2e tour plus rapide, on peut déjà sentir le potentiel de la voiture (comparé aux monstres que l’on conduira après, ça laisse rêveur...).
17 h. Tours en Ferrari
On s’installe dans la voiture, un instructeur nous accompagne. On démarre ... on sent très vite que la voiture ne demande qu’à bondir ... mais l’instructeur nous demande vite de changer de rapport.
1re... 2e... 3e... 4e... 5e... 6e... 100 km/h... En 6e à 100 km/h !? Cela semble anormal pour une voiture sportive qui est censée monter dans les tours ... L’instructeur insiste à nouveau sur la position des mains sur le volant.
Ce n’est que le 1er tour, on découvre le circuit, certainement la raison de la faible vitesse que le guide nous accorde. Mais, dès le 2e tour, l’instructeur nous autorise juste à passer à certains endroits en 5e ... sinon 6e. Mais la vitesse ne dépasse pas les 120 km/h. En 6e, la voiture n’a pas de reprise à cette vitesse... Il faut également savoir qu’il n’y a pas de ligne droite : elles sont gâchées par les plots autour desquels il faut slalomer. La voiture n’a donc jamais l’occasion de prendre de la vitesse. C’est dommage. On comprend vite que c’est un stage de pilotage et non une réelle occasion de profiter du potentiel de la voiture.
17h30. Tours en Formule France
Voilà la dernière activité du stage. On a pu voir passer les Formule France très vite durant la journée... et, en effet, ce sont des pilotes professionnels qui les conduisent !
On entre dans la voiture... par la fenêtre et nous installons à coté du pilote. La place est très étroite, notre tête dépasse même par la fenêtre : nous sommes dans une monoplace ! Le véhicule n’est initialement pas prévu pour 2 personnes. Cependant, le siège est confortable, il y a des ceintures à 4 points et même un repose-pied. Le pilote est souriant : il se fait plaisir, c’est indiscutable.
Il démarre, en 5 secondes, on comprend très vite à qui on a affaire ! Ce n’est pas un pilote professionnel pour rien ! Les accélérations nous collent au siège, les freinages nous propulsent vers l’avant, on tente tant bien que mal de s’appuyer sur ses pieds, le pilote prend les virages à la limite de l’adhérence : c’est réellement un moment de bonheur ! On ressort de la voiture essoufflé, un grand sourire aux lèvres !
Le bilan !
- Du plaisir : passer une journée entre de si belles demoiselles que sont les voitures de sport, comment ne pas être ravi ?
- Une certaine frustration... de ne pas avoir véritablement pu jouer avec ces bolides.
- Des montées d’adrénaline : un pilote pro a le pouvoir de nous effrayer !
Pour les amateurs du genre, une expérience à vivre. Pour leurs proches, une bonne idée cadeau !
Infos pratiques
Le coût de la Découverte Ferrari évoqué ici est de 199 euros (les stages peuvent être payés en 3 fois).
Ecole de pilotage
Tél.
- Belgique +32 (0)2 747 03 24
- de France +33 (0)820 850 154 (du lundi au samedi de 9h30 à 19h30)
Site web :