Le Belge positif face à la retraite

Le premier baromètre international de la pension d’AXA a interrogé 9.200 personnes en Europe de l’ouest, aux Etats Unis et au Canada, en Australie, au Japon,... Et c’est le Belge - qu'on dit parfois geignard - qui se fait l’idée la plus positive de la retraite !


Le Belge actif voit la pension d’un oeil très favorable. En outre, le Belge se prépare lentement mais sûrement à l’idée qu’il devra travailler plus longtemps. En l’an 2000, il pensait pouvoir prendre sa retraite à 59 ans; il retarde aujourd’hui ce moment à 61 ans. Voila ce qui ressort entre autres des résultats du premier baromètre international de la pension d’AXA.

L’étude locale réalisée chaque année auprès de la population belge pour s’enquérir de ses attentes et de son vécu en matière de pension prend cette année une dimension internationale. Le bureau d’études GFK a mené une étude indépendante dans 15 pays et a interrogé à cet effet 9200 personnes, tant actives que pensionnées. Pour la Belgique, les résultats les plus marquants concernent l’allongement de l’âge de la pension, l’image de la retraite et sa préparation financière.

Profiter de la vie

Par comparaison avec 14 autres pays interrogés, le Belge actif associe le plus la retraite avec des images positives comme "enfin pouvoir profiter de la vie", "enfin du temps à se consacrer, du temps pour faire des choses intéressantes, du temps pour les autres"…

Plus de 75% des Belges interrogés associent la retraite à l’idée d’une période agréable de la vie. Ceci nous place en haut du tableau de l’optimisme, avec les habitants de... l’Océanie ! Au Japon (45%) et au Portugal (34%), l’image est la moins positive. Les idées négatives telles que la pauvreté, la maladie, la solitude sont les plus fortes en Italie (55%) et au Portugal (48% des retraités).
Les Belges (58%) et les Français (54%) rêvent surtout de voyager lorsqu’ils seront retraités, mais les activités réelles du Belge retraité d’aujourd’hui sont plutôt le jardinage et le bricolage (46%) et une vie sociale intense, faite de promenades (25%), d’excursions (13%) et de visites familiales (25%).

Le Belge retraité ne prend pas plus de vacances que le Belge actif mais il s’absente plus longtemps (22 jours au lieu de 17). En Australie (36j), au Canada (36j), aux Pays-Bas et en France (31j), le retraité s’évade toutefois pendant plus de 30 jours. Il est à noter que toutes les personnes interrogées de par le monde ne se sentent vieilles qu’à partir de 75 ans, et seulement en cas de maladie ou de perte de mobilité, la retraite n’étant quasiment jamais associée à la vieillesse.

Vers un allongement de l’âge de la retraite

Le Belge se prépare à un allongement de l’âge de la retraite. Même si le Belge préférerait prendre sa retraite à 57 ans, il se rend bien compte qu’il devra travailler jusqu’à 61 ans au moins. Il est surprenant de constater qu’en l’an 2000, la même enquête révélait le souhait de la population active d’arrêter de travailler à 59 ans. “L’étude d’AXA jette une nouvelle lumière sur la problématique de l’âge de la pension. 57 ans serait de l’avis de la majorité active l’âge idéal pour partir en pension. Mais il est très intéressant de constater que les actifs acceptent déjà l’idée que l’âge réel sera plus probablement 61 ans. Les pensionnés sont eux plus réalistes: leur idéal est 60 ans et 59 ans est l’âge auquel ils sont partis à la pension! ” observait le professeur Van Houtte.

A l’échelle internationale, le chiffre de 61 ans nous confère un score dans la moyenne. C’est également le cas de l’âge réel de la pension aujourd’hui : le Belge part à la retraite à 59 ans, mais l’Allemand aussi et l’Américain à 58 ans. Le Japonais à 60 ans, le Canadien à 57 ans et l’Australien à 56 ans ! Contrairement à l’idée reçue, le Belge n’est donc pas le premier à partir en pension.

L’Etat payeur

C’est avant tout à l’Etat de financer la pension du Belge : 90% des Belges interrogés estiment que la pension doit être financée avant tout par l’Etat, suivi de l’employeur et du travailleur lui-même. Dans les pays anglo-saxons, c’est d’abord le travailleur qui doit se charger de son financement. Pour être financièrement préparé à sa retraite, le Belge épargne en moyenne 226 euros par mois, ce qui représente à l’échelle internationale un montant moyen.

Quant aux revenus nets mensuels de la pension, ils sont de 1253 euros pour un ménage, ce qui n’est aussi qu’un résultat moyen. Ils sont par exemple de 1955 euros au Canada et de 1734 euros aux Pays-Bas. Pourtant, pour 64% des Belges, le niveau de vie est resté stable après leur retraite (55%) ou s’est même amélioré (14%). Pour le Belge actif, ce chiffre se situerait à 71%. Il n’est dès lors pas étonnant que le Belge - retraité ou non - se déclare lui-même comme faisant partie des gens les plus heureux au monde et qu’il ait une confiance totale dans le niveau de vie de son pays.

Le Belge interrogé estime qu’il vit dans un pays où il fait bon vivre. Nous avons un tout autre son de cloche chez les Portugais, dont 10% seulement sont satisfaits de leur situation de vie locale.

Robert Derumes

    







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