Adopter un animal de compagnie

La plupart des jeunes enfants ont une attirance presque instinctive envers les animaux et plus spécifiquement encore envers les jeunes animaux. Comment ne pas craquer devant une portée de chiots ou de chatons, qui partagent leurs journées entre la sieste et la tétée? Cela les ramène-t-il à leur propre expérience, celle qu’ils connaissaient avant les contraintes de l’école?


Les parents, même s’ils ne le disent pas, éprouvent bien souvent la même envie de dorloter ces douces petites boules de poils… et craquent, soi-disant pour faire plaisir aux enfants.

Mais une adoption, cela se prépare, et en famille. Avant de penser au plaisir, il faut penser aux contraintes et conséquences de cet acte d’adoption. Et aussi aux frais encourus, car un animal de compagnie n’est pas une opération blanche pour le portefeuille.

Race ou zinneke?

Tout d’abord, si le souhait se porte sur un chien ou chat de race, il faudra débourser directement le prix de l’animal auprès de l’éleveur, qui s’est chargé de son hébergement, sa nourriture et ses vaccins jusqu’au jour de l’adoption. Ces animaux sont parfois fragiles en raison de leur pedigree et nécessiteront un soin particulier au niveau de l’alimentation, des soins, de la vaccination. Il vaut mieux s’adresser à un éleveur professionnel plutôt qu’à une animalerie, car le trafic d’animaux est une réalité. Un animal de race à bas prix cache souvent un secret (faux pedigree, animaux volés ou en provenance de l’étranger, absence de vaccination, mauvaise sociabilisation,…). L’éleveur orientera la personne ou la famille adoptante vers l’animal qui conviendra le mieux à son style de vie (grands espaces, petits enfants, …).

Ceux qui ne cherchent pas de race particulière ont tout intérêt à se tourner vers les nombreux refuges pour animaux abandonnés. Ils proposent des animaux, jeunes ou adultes, à l’adoption. Sur le web, de nombreux sites et blogs font de même. Les frais sont réduits dans les refuges (on demande un don ou des frais administratifs), ils sont nuls s’il s’agit d’aller chercher un jeune animal chez un particulier.

Retour à la maison avec un jeune animal

Une fois à la maison avec le nouveau membre de la famille, répartissez rapidement les rôles et essayez de vous y tenir. Qui s’occupe de nourrir le chiot? Qui le promène le matin? Et le soir? Désignez-lui rapidement où est son territoire et où est le vôtre. Si vous en avez l’occasion, allez au dressage, cela lui apprendra les limites à ne pas franchir et cela vous apprendra jusqu’où vous pouvez laisser faire et les erreurs à ne pas commettre. Ne jamais lui donner à manger avant d’avoir mangé vous-même, par exemple. Laissez-lui des espaces de liberté et donnez-lui quelques jouets (cela peut être une vieille chaussure) qui lui appartiennent en propre et sur lesquels il pourra exercer la force de sa mâchoire.

Pour le chaton, il faudra lui montrer régulièrement à quel endroit se trouve son bac. S’il n’y va pas spontanément, c’est qu’il a peut-être été retiré trop tôt à sa mère. Il va falloir que quelqu’un se substitue à elle et termine son éducation. Ne pas se laisser griffer, ne pas le laisser grimper sur la table, l’empêcher d’entrer dans certaines pièces dès le début (la chambre d’un enfant par exemple). Un chat est beaucoup plus difficile à éduquer car le félin gardera toujours son indépendance. C’est lui qui vous adopte, ce n’est pas vous qui l’adoptez. L’avantage c’est qu’il ne faut pas le sortir 2 ou 3 fois par jour, mais le revers de la médaille, c’est qu’il faudra nettoyer son bac au moins 2 fois par semaine, sous peine de retrouver d’autres lieux souillés. Qui va s’en charger? Le chat est propre et déteste quand son bac est sale… Il faut également lui aménager un petit coin à dormir, pas trop proche du bac. Le chaton choisira généralement lui-même l’endroit où il décide de dormir, mieux vaut le laisser explorer votre lieu de vie et aménager l’endroit choisi. Qu’il risque d’abandonner pour un autre dès le lendemain!

Surtout avec de jeunes enfants, il est important de permettre à votre animal de récupérer. Il faut lui réserver des moments de calme et de repos (aux chats encore davantage) et les (faire) respecter par tous. Il y a un temps pour tout.

Les vacances

Moment crucial pour toute la famille, moment d’abandon pour vos compagnons à quatre pattes... Cela fait partie des contraintes citées plus haut: avant d’adopter, ayez une solution pour votre animal. Une personne qui acceptera de prendre l’animal en pension ou qui viendra le nourrir en votre absence. Certains refuges acceptent de prendre les animaux pour une durée déterminée moyennant le paiement des frais d’hébergement. Il existe aussi des résidences ou hôtels pour chiens et chats qui vous demanderont le prix fort!

Zanibook, le Facebook des (z)animaux

Surfant sur la vague Facebook et autre réseaux sociaux, le concepteur de Zanibook a bien trouvé son public: déjà 55.000 membres à peine un mois après sa création en février 2009. Zanibook paraît répondre à un réel besoin. Ce site a été créé afin de pouvoir échanger des expériences entre éleveurs ou entre propriétaires. Les membres forment une nouvelle communauté et ont l’occasion de se rencontrer, que ce soit entre humains ou entre animaux.

  • www.zanibook.com

Woopets, en France, a été créé en septembre 2008. Le principe est le même, une communauté à la Facebook. Woopets vient de lancer sa V2 (deuxième version du site). A découvrir.

  • www.woopets.com

Quelques refuges pour animaux :

  • www.lacroixbleue.be
  • www.veeweyde.be
  • www.animauxenperil.be
  • www.helpanimals.be

Julia Limbourg









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