Une méthode simple pour gagner en Bourse
Comment éviter le triste sort de ces "boursicoteurs" malheureux qui, lors de l’éclatement de la "bulle financière" en l’an 2000 et 2008, ont perdu beaucoup d’argent en Bourse et juré, mais un peu tard, qu’on ne les y reprendrait plus? S'abstenir de jouer en Bourse est une solution, bien sûr. Mais ce n’est peut-être pas le choix le plus avantageux. Comme la langue d’Esope, en effet, la Bourse est un peu la meilleure et la pire des choses.
Repérer les tendances fondamentales
En fait, ce qu’il faut c’est acheter des titres lorsque leurs cours de Bourse sont bas (et non quand ils sont hauts, comme l’ont fait ces boursicoteurs avant la crise), et les revendre lorsqu’ils sont hauts.
Mais comment savoir, lorsqu’ils paraissent peu élevés, s’ils ne vont pas baisser encore, ou s’ils semblent chers, s’ils ne vont pas continuer à monter ? Il existe des méthodes d’investissement, notamment basées sur la confection de graphiques (la méthode des moyennes mobiles, celle des pistes de tendance, etc.). Celles-ci n’indiquent jamais le point le plus bas ni le plus haut , mais permettent d’acheter grosso modo bon marché, et de vendre grosso modo à des prix rémunérateurs.
Le "dollar cost averaging", une trouvaille américaine
Ces méthodes-là demandent toutefois du travail et du savoir-faire. Il en existe une qui est extrêmement simple et pourtant très efficace : le plan d’investissement systématique, ou dollar cost averaging.
C’est l’œuf de Colomb: cette méthode venue des Etats-Unis consiste simplement à placer tous les mois la même somme d’argent dans la même valeur, ou le même ensemble de valeurs. C’est pourquoi on l’appelle aussi plan d’investissement mensuel. Le secret, c’est qu’on achète alors plus de titres de la valeur quand les cours en sont bas, et moins lorsqu’ils sont hauts. Au bout du compte, on est gagnant.
Ne vous attendez pas à réaliser un "coup de Bourse" avec cette méthode, c’est-à-dire à gagner rapidement beaucoup d’argent. Le capital s’arrondit lentement, mais sûrement. Les calculs montrent qu’on bénéficie du prix d’achat moyen le plus avantageux.
La méthode peut être optimisée si l’on utilise jusqu’au dernier cent la somme affectée mensuellement. Il faut pour cela pouvoir acheter des fractions de titre. Les banques ont mis en place des mécanismes permettant un tel fractionnement : pour les investissements dans leurs sicav et autres fonds de placement, et aussi parfois même pour de simples actions.
Mérites supplémentaires de la régularité
Les actions conviennent particulièrement bien aux plans d’investissement systématiques, car ce sont elles qui enregistrent les plus grandes fluctuations, et peuvent donc être achetées au plus bas. Encore faut-il veiller, comme toujours, à se constituer un portefeuille d’actions diversifié, à "ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier". Une dizaine de titres variés peut suffire.
Les sicav et fonds de placement en actions ou en indices boursiers sont des portefeuilles diversifiés tout faits. Ils conviennent donc fort bien, d’autant qu’on trouve là le plus facilement la possibilité de fractionner. Mais il faut se méfier de ceux qui ne sont pas à capital garanti, car ils sont à la merci d’une vague de demandes de remboursement en période de panique boursière. A ce moment, les gestionnaires des fonds doivent vendre les valeurs du portefeuille à des cours bas.
Tous les plans d’investissement systématique présentent en tous les cas un avantage particulier : c’est qu’ils forcent à épargner régulièrement. Sinon, dans les périodes de déprime, on risque de ne rien faire du tout, et de rater les meilleures occasions.
Un dernier conseil donné par les spécialistes: réinvestissez systématiquement aussi les dividendes. Par le jeu de l’intérêt composé, cela améliorera encore le placement.
Adresses utiles
Rue du Midi, 2 - 1000 Bruxelles
Tél. 02.509.13.55
Le "Dollar cost averaging" est un principe fondamental des clubs d’investissement suivant les enseignements des fondateurs américains du mouvement.
Rue Ravenstein 36/5 - 1000 Bruxelles
Tél. 02.507 69 70
E-mail :
Cette association est issue de la fusion récente de l’Association belge des Organismes de Placement collectif (ABOPC), qui rassemble les gestionnaires de sicav et autres fonds de placement, et de l’Association belge des Gestionnaires de Fortunes et Conseillers en Placement (ABGC).
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