Obligations: attention au rating!
Quand la Bourse va mal pour les actions, lorsqu'il y a menace de krach (effondrement des cours), les gens préfèrent investir leur argent dans cette autre catégorie de titres que constituent les obligations. Les spécialistes parlent alors de "fuite vers la qualité". Les obligations sont de meilleure qualité que les actions, car on est quasi sûr de retrouver son capital à leur échéance. Les
émetteurs d'obligations, Etats ou sociétés, sont obligés (d'où le nom de ces titres) de les rembourser à leur valeur nominale à une date fixée d'avance.
Le spectre de la faillite
Il subsiste cependant un certain risque, quel que soit le bon vouloir de l'émetteur : c'est que celui-ci fasse faillite. Il se trouve alors dans l'impossibilité de rembourser. Le risque existe en tous les cas lorsque cet émetteur est une société privée. En principe, les Etats et autres pouvoirs publics ne tombent pas en faillite.
Les Etats, Régions, provinces, municipalités, etc. peuvent offrir de moindres taux d'intérêt aux investisseurs à cause de leur plus grande solvabilité supposée (il leur est toujours possible de lever des impôts pour se procurer l'argent nécessaire, telle est la théorie).
L'ABC de la confiance
Il n'empêche que certains Etats d'Amérique Latine ou d'ailleurs se trouvent parfois dans de si grandes difficultés financières qu'ils
Il existe des
Parmi les plus connues de ces firmes, il y a Moody's et Standard & Poor's, deux bureaux d'études américains qui font autorité depuis longtemps. Depuis quelques années, Fitch Ratings, qui a un point de vue plus international, jouit d'une grande notoriété aussi. La britannique IBCA est à citer également. En Belgique, des banques ont leur propre système de rating.
Les notations AAA chez Standard & Poor's et Aaa chez Moody's signifient que l'émetteur de l'obligation à qui elles sont attribuées est un "débiteur exceptionnel" par sa solvabilité. C'est le rating attribué, par exemple, aux Etats occidentaux les plus développés.
Les junk bonds ou obligations pourries
Avec AA+ chez Standard & Poor's et Aaa chez Moody's, on a affaire à un "débiteur excellent". Avec AA et AA- dans le premier cas, Aa2 et Aa3 dans le second, il s'agit encore d'un "très bon débiteur".
Le rating n'est pas seulement important pour l'investisseur, qui est ainsi averti des risques plus ou moins grands de faillite, voire d'une absence de tout risque. Il est intéressant aussi pour les émetteurs, qui pourront proposer un taux d'intérêt d'autant moins élevé que leur rating est grand, et donc emprunter ainsi à moindre coût. De A+ à A- chez Standard & Poor's et de A1 à A3 chez Moody's, la qualité reste bonne. Même les ratings de BBB+ à BBB-, et de Baa1 à Baa3 sont encore satisfaisants.
Mais à partir de BB et Ba, et plus encore de B tout court, une obligation devient spéculative. On commence à parler de
Un conseil donné aux épargnants est d'exiger un rating d'autant plus élevé que la durée de l'emprunt obligataire est longue. En effet, plus le temps passe, plus les conditions peuvent changer pour l'émetteur.
Adresses utiles
Tél. 02.507.68.11
E-mail :
International Securities Market Association (ISMA)
Seven Limeharbour, Docklands
London E14 9NQ
Royaume-Uni
Tél. +44(0)207.538.5656
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