Les obligations convertibles... le placement idéal?

Pour certains, le placement idéal est constitué par les sicav et fonds de placement à capital garanti, car ces titres permettent de gagner de l’argent quand la Bourse monte, mais de ne pas en perdre quand elle baisse. Certes, il s’agit là d’une invention assez géniale, mais il faut bien voir que le capital est garanti de façon nominale seulement (en principe à 100 %), non en pouvoir d’achat compte tenu de la dépréciation de la monnaie, et surtout que les intérêts, eux, sont passés au bleu. Il faut aussi en déduire des frais.


Un croisement entre obligation et action

Existant depuis beaucoup plus longtemps, de façon classique les obligations convertibles ont toujours été largement considérées aussi comme un placement idéal. Leur capital est aussi garanti de façon nominale, si on les garde jusqu’à l’échéance en tant qu’obligations. Elles touchent toujours dans l’entre-temps un intérêt, à la différence des fonds dits "structurés" dont question ci-dessus. Et si la Bourse monte, on peut les transformer en actions, dont on bénéficiera alors de la hausse du cours.

L’épargnant a le choix

Comment? Pourquoi? C’est ce que nous allons voir. Les obligations convertibles sont des obligations qui peuvent, au gré de leur détenteur s’il trouve l’opération intéressante, être converties en actions. D’où leur nom. En fait, l’opération a des chances d’être fructueuse lorsque la Bourse monte. Si elle baisse, il vaut mieux ne pas toucher au titre, qui reste dès lors une simple obligation. Il rapporte des intérêts, comme toutes les obligations, et est remboursé à sa valeur nominale à l’échéance.

L’intérêt rapporté par les obligations convertibles est généralement moindre que celui des obligations ordinaires, mais il n’est pas négligeable.

A partir du moment où l’action en laquelle le titre est convertible affiche un cours de Bourse supérieur à l’obligation, et distribue d’année en année un dividende progressivement plus gros que l’intérêt de l’obligation, l’épargnant a intérêt à convertir celle-ci.

Si, par négligence ou pour toute autre raison, vous n’avez pas converti, le cours de l’obligation convertible lui-même va plus monter en Bourse que celui d’une obligation ordinaire, puisque le titre a la vocation de devenir une action et d’acquérir ainsi une valeur supérieure. Votre intérêt un peu maigre est ainsi compensé par un gain en capital dès avant conversion.

D’autres hybrides : les "obligations avec warrant"

La conversion peut s’effectuer à certaines périodes, par exemple du 1er au 20 de chaque mois.

Ordinairement, l’action en laquelle l’obligation peut être convertie est celle de la société qui a émis cette obligation. Mais cela peut être l’action d’une autre entreprise, souvent du même groupe en ce cas. D’autre part, le taux de conversion n’est pas toujours une action pour une obligation mais, par exemple, deux actions, trois actions pour une obligation. Ou l’inverse.

Notez qu’il existe une sorte d’obligations assez semblable : les obligations avec warrants. Ici l’on souscrit à une obligation plus un warrant donnant droit à une action à un prix avantageux.

Le warrant peut être coté en Bourse séparément, et permet alors toutes sortes de spéculations. Le détenteur de l’obligation avec warrant peut tout simplement exercer son droit d’acheter (un droit dit "call"), au prix fixé d’avance qui peut être devenu très inférieur au cours de l’action. L’obligation avec warrant (le tandem des deux titres) est cotée séparément, et voit son cours évoluer d’une façon assez comparable à celui d’une obligation convertible.

Adresses utiles

Association des Investisseurs actifs (INVESTA) ASBL
Palais de la Bourse - 1OOO Bruxelles
Tél. 02.509.12.05 - fax 02.513.38.14
E-mail : investa@tiscali.be
Cet organisme résulte de la fusion récente entre l’Association européenne des investisseurs individuels et la Fédération belge des clubs d’investissement.

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