Gloup, voici les OLOp!
Depuis cette année 2004, le vocabulaire boursier belge est enrichi dune appellation étrange : les OLOp. Il sagit dune abréviation pour "obligations linéaires lineaire obligaties pour particuliers" ! Voilà, on en conviendra, un nom bien de chez nous. Il sagit de titres représentant des emprunts de lEtat, négociables en Bourse. Avec les bons dEtat, ils complètent la panoplie des obligations très sûres - lEtat ne peut faire faillite - à la disposition de Monsieur Toutlemonde, épargnant.
Monsieur Toutlemonde aligné sur les zinzins
A vrai dire, les OLOp ne sont autres que des OLO ("obligations linéaires lineaire obligaties") comme celles qui peuvent être souscrites par les investisseurs institutionnels, les "zinzins", comme on les appelle facétieusement : les fonds de placement, les fonds de pension, les compagnies dassurance, les banques...
Déjà certains particuliers fortunés sétaient laissé spontanément séduire par les OLO, bien que la souscription minimum permise en celles-ci se montât à 25.000 euros. Ils étaient attirés par les frais réduits afférant à ces obligations, de même que leur grande liquidité (un marché large en Bourse, assurant les cours les plus justes possible).
Des titres assimilables pour faire bloc
Aujourdhui les petits épargnants peuvent aussi "jouer avec", au prix de frais un peu plus élevés, il est vrai : cest toute la différence entre la vente en gros et la vente au détail.
La différence principale entre les OLO et des obligations dEtat classiques est que les premières sont émises non en une mais en plusieurs fois : par exemple tous les deux mois sur une période dune année. Elles le sont chaque fois avec le même taux dintérêt, la même date de remboursement (lemprunt est donc chaque fois un peu plus court) et la même date de paiement des intérêts. Ces émissions se font par adjudication.
Le prix de souscription est différent à chaque date et pour chaque souscripteur, selon ce que celui-ci a proposé au Trésor. Ce dernier choisit les adjudicataires à qui il devra payer le moins.
Malgré leurs coûts différents, les obligations linéaires sont dites assimilables. Elles sont considérées comme ayant toutes la même valeur, et sont cotées sur une même ligne à la Bourse. Cest pourquoi lon parle dobligations linéaires. En France, on dit OAT, cest-à-dire "obligations assimilables du Trésor" : cest la même chose.
Les échéances des OLO peuvent être beaucoup plus éloignées que celles des obligations dEtat classiques. Leur durée de vie va jusquà trente ans parfois.
Les obligations au porteur, cest ringard
Les OLOp, elles, ne font pas lobjet dune vente aux enchères. On prend le taux dintérêt moyen obtenu par les investisseurs lors dune adjudication et, durant les cinq jours ouvrables suivants, les particuliers peuvent acquérir des OLO identiques, assimilables en tous points, assorties de ce taux.
Le "lot-size" (la coupure, si lon veut) est alors de 200 euros seulement. Mais il y a un petit droit dentrée à payer, variable selon la durée de lemprunt.
Pourquoi nexiste-t-il pas de coupure proprement dite ? Parce que les OLO, y compris les OLOp, sont toujours nominatives et non au porteur comme les bons dEtat et les obligations dEtat classiques anciennes. Le titre au porteur est dailleurs une espèce en voie de disparition en Belgique, au grand dam des bonnes gens qui profitaient de leur anonymat pour échapper aux droits de succession et, là où cétait possible, au précompte mobilier.
Sont actuellement cotées en Bourse de Bruxelles des OLOp 2004-2017 à 5,50% et des OLOp 2004-2014 à 4,25 %. Ces durées de dix et treize ans sont résolument plus longues que les huit ans maximum des bons dEtat.
Adresses utiles
- Trésorerie - Agence de la Dette
Av. des Arts, 30 - 1040 Bruxelles
Tél. 02.233.71.01 - Fonds des Rentes
Bd de Berlaimont, 14 - 1000 Bruxelles
Tél. 02.221.25.99 - e-mail : frf@nbb.be - Euronext Brussels
Palais de la Bourse - 1000 Bruxelles
Tél. 02.509.12.12 - e-mail : info@euronext.com