Fraude dans les chambres de recouvrement

La Commission bancaire et financière belge est saisie, ces derniers temps, de nombreuses questions d'investisseurs sollicités par ce qui est habituellement appelé des "recovery rooms" soit, en français, des "chambres de recouvrement". Il s'agit tout simplement d'une nouvelle offensive frauduleuse.


Il s'agit d'un mécanisme de fraude qui vise principalement des investisseurs ayant précédemment acquis des actions auprès d'intermédiaires financiers qui ne disposaient pas de l'agrément requis. Dans bien des cas, les actions en question, achetées au prix fort, perdaient presque toute valeur après quelques mois. C'est à ce moment qu'intervient la "recovery room" : les investisseurs, qui ont acheté à un prix excessif des titres sans valeur, se voient proposer un rachat de ces titres à un prix supérieur à celui du marché. Les motivations présentées peuvent être diverses, par exemple la prise de contrôle de la société dont le rachat des titres est proposé. Les investisseurs sont rassurés à l'idée de pouvoir se défaire, à un prix raisonnable, de ces titres qui ont perdu leur valeur. Toutefois, la personne qui prétend vouloir se porter acheteur demande à l'investisseur d'avancer certains "frais". Il disparaît ensuite avec les sommes ainsi versées.

La Commission bancaire et financière conseille dès lors aux personnes qui auraient précédemment acheté des titres par l'intermédiaire d'une société ne disposant pas de l'agrément requis, de faire preuve de la plus grande prudence envers de telles propositions, et en tout état de cause, de ne pas procéder à un quelconque paiement préalable.

Une liste signalant certaines entreprises qui ont offert des instruments financiers en Belgique sans disposer de l'agrément requis, est disponible sur le site de la Commission bancaire et financière (rurique "Page de l'épargnant", section "Mises en garde").


Jiri Pragman









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