Bourses: optimisme en déclin?

S’il n’est pas encore question de phase de surchauffe en bourse, on a pourtant l’impression que dans les semaines et les mois à venir on pourrait assister à une petite dépression.



Pour la 2e semaine consécutive, les bourses ne savaient pas dans quel sens s’orienter. Mais si on examine les fluctuations de cours, on constate que tout bien considéré, les bourses ont à nouveau quelque peu baissé. En soi, cela n’a rien d’étonnant. Le cours du pétrole atteint un nouveau record, les cours des matières premières explosent, et les rendements obligataires ont augmenté.

Toutes ces raisons – comme d’ailleurs nous l’avions déjà évoqué il y a quelques semaines - incitent à la prudence. D’autant que sur les 3 premiers mois de l’année, les bourses se sont déjà appréciées de 10% en moyenne et que le "fameux" mois de mai (au dicton célèbre "sell in may and go away") approche à grands pas.

Ce qui n’empêche pas les vagues de fusions et de rachats d’être à leur apogée, depuis début 2000. Mais la situation n’est en soi pas comparable : les taux d’intérêt sont dans l’ensemble encore faibles, les bilans des entreprises affichent une santé solide et les valorisations restent encore toujours acceptables.

Pourtant, il devient difficile de débusquer des "opportunités". Notre moteur de recherche a bien du mal à établir une liste d’actions qui affichent des rapports C/B inférieurs à 13 par exemple. Et si les économistes et analystes invoquent 1.001 raisons pour déclarer que la situation n’est pas similaire, il faut s’interroger pourquoi elle ne l’est pas A cela s’ajoute le danger qu’une panoplie de nouveaux produits financiers - pensons aux trackers sur l’argent- pourrait inciter à ce qu’un certain nombre de choses ne tournent plus rond.

Nous insistons : il ne s’agit pas d’un plaidoyer visant à vous faire vendre toutes vos actions. L’économie évolue toujours bien et les bénéfices des entreprises vont toujours dans le bon sens. Néanmoins, on a l’impression que l’optimisme pourrait s’atténuer quelque peu et pousser les bourses, plus bas.

Un article de L’Investisseur (11 avril 2006)









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