Les risques d'une tempête solaire pour notre société d'aujourd'hui

Le soleil envoie constamment des particules chargées électriquement (en ions et électrons), c’est un phénomène tout à fait normal. Mais qu’arriverait-il si nous étions face à un évènement plus rare, appelé tempête ou éruption solaire ?


Des dégâts plus graves qu’en 1859

En 1859, notre soleil a répandu une grosse vague de particules sur Terre dû à une éruption solaire. Celles-ci fonçaient tout droit vers nous à des millions de kilomètres à l'heure et ont embrouillé les systèmes télégraphiques du monde entier.

Les dommages causés par la tempête solaire, appelée le Carrington Event, étaient assez limités compte tenu du fait que nous n’avions pas autant de systèmes électriques susceptibles d’être perturbés à l’époque. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle tempête, car le soleil est constamment en convulsion avec une force titanesque, envoyant des mégatonnes de particules chargées en direction de la Terre. Bien que notre planète soit protégée par un vaste champ magnétique invisible, ces particules peuvent le traverser. En cas de tempête solaire, les perturbations dans le système électrique d’aujourd’hui seront généralisées. Une vague massive d'émissions de particules chargées peut également paralyser les satellites de communication en orbite.

D’après Francis O'Sullivan, directeur de la recherche pour l'Initiative énergétique du « Massachusetts Institute of Technology » : "Un événement de cette envergure pourrait être catastrophique si cela se produisait demain… Ce ne sont pas seulement les lumières qui s'éteindront, ce sont aussi les comptes bancaires qui disparaitront. »


Des premières actions préventives

Les dégâts d’une autre tempête solaire aussi forte que celle de 1859 affecteraient gravement toute la planète. C'est pourquoi la NASA et l'Agence spatiale européenne ont lancé une poignée de vaisseaux spatiaux pour observer les tempêtes. La première mission dans cette optique a été lancée en 2015, avec le satellite DeepSpaceClimateObservatory (DSCOVR). Le but est de repérer le plus tôt possible les moindres sauts du soleil. Le jet de particules venant de ce dernier et ses éruptions seront surveillés de près  dans le cadre d’un système d'alerte de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).









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