Greenpeace met la pression à Kris Peeters
Bruxelles et la Wallonie ont opté pour un objectif de réduction de 30% de CO2. La Flandre, quant à elle, refuse de passer la barre des 20%. Greenpeace a lancé une campagne pour convaincre le ministre-président flamand, Kris Peeters, de revoir sa décision à la hausse.
Pour marquer les esprits, l'Organisation de défense de l'environnement a cette fois opté pour une parodie de Harry Potter. Sur le site www.krispeeterslefilm.be, le ministre-président flamand est déguisé en apprenti-sorcier. Le but de Greenpeace: le convaincre de prononcer la formule magique: 30%.
L'Organisation de défense de l'environnement n'a que quelques jours pour faire changer Kris Peeters d'avis. Le 10 octobre prochain, la Belgique doit exprimer sa position quant aux réductions de C02 que l'Union européenne envisage dans le cadre de l'effort international de lutte contre le réchauffement planétaire.
La Flandre traîne les pieds alors que Bruxelles et la Wallonie ont déjà rejoint le camp des progressistes en optant pour 30% de réduction de CO2.
Kris Peeters a rencontré Greenpeace mais persiste: il dit qu'il passera à 30% à condition que les autres pays industrialisés le fassent aussi. Selon l'organisation de défense de l'environnement, cet argument est très souvent avancé pour éviter d'agir contre le réchauffement climatique.
En plus, il n'est pas valable car les 'grands' comme le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal, le Danemark et la Grèce se sont déjà ralliés du côté des 30%! De plus, une réduction du CO2 a un gros avantage économique: une étude universitaire estime à 0,6% du PIB le gain que la Belgique pourrait faire. Alors qu'attend Kris Peeters?
Les jours qui suivent sont cruciaux. La Belgique doit donner sa réponse le 10 octobre prochain lors du Conseil européen des ministres de l'Environnement. La position belge doit refléter un consensus entre les trois régions du pays.
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Melody De Visscher