Dilma Roussef déçoit
Vous avez été près de 25.000 à signer la pétition de Greenpeace contre le nouveau Code Forestier au Brésil qui menaçait la forêt amazonienne.
Vos voix se sont ajoutées à celles de 80 % des Brésiliens qui demandaient à Dilma Roussef d'opposer son véto. Résultat? La présidente du Brésil a réagi mollement en opposant un véto partiel plutôt que total. L'Amazonie n'est donc toujours pas protégée.
Il y a quelques semaines, on vous proposait de signer une pétition mise en ligne par Greenpeace, le WWF et Avaaz pour demander à la présidente brésilienne Dilma Roussef d'opposer son véto au nouveau Code Forestier. Vous avez été plus de 25.000 à agir.
Les dés ont été lancés le 25 mai dernier. Ce jour là, Dilma Rousseff a opposé un veto partiel. La présidente a préféré calmer le jeu en s'opposant à 12 points du nouveau Code forestier et en ajoutant 32 amendements au texte.
Les conséquences de cette décision? Greenpeace est en train de les analyser. Le texte approuvé par la présidente devra encore repasser devant le Sénat et la Chambre des députés pour une approbation finale.
Pour l'association de défense de l'environnement, ce véto partiel est en tout cas décevant. Paulo Adario de Greenpeace Brésil estime que "La déclaration floue de la présidente brésilienne ne garantit pas que l’Amazonie sera protégée. Dilma Rousseff ferait mieux de chercher à mettre sur pied une loi qui protège effectivement les forêts plutôt que de se contenter de rectifier le tir."
La décision du gouvernement brésilien intervient quelques semaines seulement avant la tenue au Brésil, du Sommet sur le développement durable Rio+20. Dilma Rousseff est supposée se servir de cette réunion internationale pour mettre en évidence les avancées environnementales du Brésil. Pour Greenpeace, son attitude dans le dossier du nouveau Code forestier remet cette intention en question.
L'association a lancé une campagne en vue d'un projet de loi Zéro déforestation. Jusqu’à présent, un quart de million de Brésiliens ont signé cette initiative.
Le Code forestier existe au Brésil depuis 76 ans. Il s’agit du premier texte légal que ce pays s’est donné pour protéger ses forêts et bien sûr celles d’Amazonie. Ces derniers mois, le Congrès brésilien a systématiquement vidé ce texte légal de sa substance au point de le rendre inopérant pour protéger les forêts.
Melody De Visscher