Des plantes dépolluantes

Les plantes anti-pollution sont un moyen rapide et durable d’assainir l’air et de lutter contre le Sick Bilding Syndrome, le syndrome des bâtiments malsains, tout en agrémentant notre cadre de vie.


L’air intérieur de nos maisons, appartements et bureaux est 10 à 100 fois plus pollué que l’air extérieur. Sur les 20 m³ d’air que nous respirons en moyenne chaque jour, 16 m³ proviennent de l’intérieur d’espaces clos dans lesquels nous passons entre 80 et 90% de notre temps.

Aérer chaque jour est indispensable, mais pas suffisant.

Les plantes contre la pollution
de l’air intérieur

Isolants, mobilier, revêtements de sols, papiers peints, peintures, ventilation, produits ménagers, chauffages, appareils électriques, tabac, encens,… : les sources de pollution domestique sont nombreuses, et bien souvent elles s’additionnent, ce qui augmente considérablement la toxicité de l’air dans lequel nous vivons.

Une pollution invisible mais néanmoins dangereuse qui peut provoquer des réactions allergiques, des troubles respiratoires, et, dans les cas les plus graves, des cancers. L’une des substances chimiques les plus présentes dans l’air intérieur, le formaldéhyde, a d’ailleurs été classé cancérogène par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en juin 2004.

Pour lutter contre cette forme diffuse de pollution, une solution efficace et peu coûteuse existe : les plantes dépolluantes. En effet, des expériences réalisées par la Nasa dans les années 80 ont révélé les propriétés épuratrices d’un certain nombre de plantes d’intérieur telles que les philodendrons, dracaena, palmiers, et autres ficus,…

Les mécanismes de la phytodépollution

C’est par un ensemble de mécanismes naturels que les plantes, qui se nourrissent du milieu qui les entoure, exercent leur activité dépolluante. Leurs feuilles et leurs tiges absorbent les polluants de l’air que leurs racines transforment ensuite en produits organiques desquels elles vont se nourrir. En transpirant, les plantes améliorent également le taux d’humidité dans la maison.

Les scientifiques estiment que pour une efficacité maximum dans un environnement fermé, une plante doit être disposée tous les 9m² dans toutes les pièces de la maison, y compris la chambre. En effet, malgré une idée reçue, la quantité de monoxyde de carbone (CO) rejetée par les plantes durant la nuit est minime en comparaison de la quantité d’oxygène qu’elles rejettent dans la journée et ne constitue donc pas un danger.

Quelles plantes contre quels polluants ?

Les plantes dépolluantes sont nombreuses, de tailles variées et se prêtent plus ou moins bien à une forte exposition lumineuse ou à un environnement sombre. Chaque plante est plus ou moins réceptive à chaque type de polluants. Certaines peuvent également se révéler toxiques et doivent donc être évitées en présence de jeunes enfants et d’animaux domestiques.

C’est en fonction de ces éléments que vous pourrez choisir les plantes qui vous conviennent, et les disposer de façon à ce que leur efficacité soit optimale.

Voici une petite sélection des plantes les plus efficaces.

  • Les ficus, l'aglaonema, le philodendron scandens (pothos) : neutralisent principalement le formaldéhyde, appelé couramment formol, un polluant que l’on retrouve un peu partout dans la maison (meubles, matériaux de construction, colle à moquette, papiers d’emballage, peinture, cartons, fumée de tabac, vernis à ongles,…).
  • Le lierre : élimine surtout le benzène, un solvant que l’on trouve très souvent dans les peintures, détergents,… 
  • Le palmier nain : absorbe l’ammoniac, le xylène et le formaldéhyde. A privilégier dans la salle de bain et la cuisine. 
  • La fougère : neutralise les nombreux composés organiques volatiles toxiques provenant de meubles, de colles, de la peinture,… A privilégier dans la chambre et le salon. 
  • Le cactus colonaire, le dracanea, le philodendron rouge : absorbent les ondes électromagnétiques émises par les appareils électroménagers et les écrans d’ordinateurs. A privilégier dans la cuisine et les bureaux.
  • L’azalée, le palmier à cannes : capturent l’ammoniac, polluant que l’on trouve principalement dans les dégraissants et autres types de produits ménagers. A privilégier dans la salle de bain et la cuisine.
  • Le chrysanthème, les philodendrons : éliminent le trichloréthylène. A privilégier dans les pièces fraîchement repeintes.

Pour aller plus loin

Site web 

  • Plant’airpur :
    www.plantairpur.fr

Livres 

  • Les plantes dépolluantes
    , Editions Rustica 
  • Les plantes qui purifient l’air de votre maison, Editions Anagramme 
  • Plantes dépolluantes pour la maison
    , Editions Eugen Ulmer

Mélina Hoffmann









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