Tatouage, moi aussi

Il n’y a pas que les jeunes - beaufs ou branchés - qui ont recours au tatouage. Des hommes (surtout) dans la fleur de l’âge n’hésitent pas à passer la porte d’un tatoueur. Parfois pour de plus belles "pièces" qui demandent une meilleure assise financière!


Les tatoueurs ne sont pas rares dans le pays même s’ils sont davantage présents dans les grandes villes, Bruxelles et Anvers. 

Quand vous franchissez leur porte, vous tombez ordinairement sur un comptoir où s’accumulent les albums avec les dessins proposés ou des photos des oeuvres du ou des tatoueurs qui composent le studio.

Tendances

Les tendances en vogue sont le tatouage polynésien (en noir), le celtique, le "old school" (très américain) et le tatouage japonais (notamment pour de grandes pièces qui peuvent par exemple couvrir le dos). Mais on trouve également dans les catalogues des motifs "haida" (d’une tribu indienne de la côte Pacifique) ou maoris.

Chacun peut bien sûr amener son propre dessin. Des sites web propose des motifs ("flashs") gratuits ou payants. Le tatoueur examinera le dessin, proposera éventuellement des modifications. Le dessin - le vôtre ou celui du studio - est introduit dans une machine qui produit une espèce de décalcomanie. Celle-ci est appliquée sur la partie du corps - préalablement nettoyée - qui devra être ornée.

Après avoir préparé ses encres, le tatoueur met en route son pistolet
encreur (dermographe avec une aiguille unique) et entreprend le travail.

Un moment agréable !

Une fois de plus, j’ai choisi Hannya Tattoo. Cette fois, ce n'était pas Psychopat (spécialiste du polynésien) à l’aiguille mais Thomas, spécialisé lui dans le "japonais", pour un dessin symbolique en noir sur l’avant-bras.

Dans ce cas-ci, le candidat au tatouage est simplement assis l’avant-bras confortablement posé sur une tablette. Ici, le tatouage se fait sur fond de "musique douce" (entendez par là des éructations de lourd rock!). Chez un tatoueur, c’est comme chez un coiffeur, on papote. Et un tatoueur, c’est comme un médecin, on peut tout lui dire!

Les 3/4 d’heure qui ont nécessaire pour réaliser ce dessin sont passés très vite en conversant avec ce diplômé de Saint-Luc (bandes dessinées). Et la douleur? Vraiment rien d’épouvantable! Rien à voir avec un véritable tatouage traditionnel japonais ou polynésien. On oublie très vite ce picotement.

Le tatouage terminé, l’avant-bras est enroulé dans du simple cellophane à enlever le lendemain matin. Le bras pourra ensuite être nettoyé mais ne pourra pas "baigner". Il faut enduire le tatouage 2 fois par jour d’une légère couche de crème cicatrisante. Et éviter de gratter. Avec les 130 euros du tatouage, c’est le prix à payer pour être beau!

Si vous êtes intéressé mais hésitez à franchir la porte d’un studio, vous pouvez simplement vous rendre dans une "convention". Y sont rassemblés des professionnels que l’on peut voir pratiquer leur art et des tatoués qui se confronteront dans des compétitions.

Choisissez votre studio en fonction de la réputation des artistes qui y pratiquent et interrogez les clients sur l’hygiène qui y règne. Les aiguilles doivent bien sûr être à usage unique et les récipients à encre doivent être jetés après usage. Rappelons que la Croix Rouge belge interdit à un tatoué de donner son sang jusqu’à un an après le tatouage.

  • Hannya Tattoo
    , Passage Saint-Honoré, 9 - 1000 Bruxelles
    Tél. +32 2 219 22 76
  • Tattoo-Passion, le portail francophone du tatouage et du piercing (
    www.tattoo-passion.com
    )
  • Flash a Furious, motifs gratuits pour tatouages (
    www.flashandfurious.com
    )

Philippe Allard









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