Le maquillage permanent, maquillage ou tatouage?

Dans notre société où tout va vite, les femmes sont sans cesse à la recherche de solutions qui leur permettent de gagner du temps. Et le maquillage, s'il est indispensable pour nombre d'entre elles, est une vraie perte de temps.


D’autres femmes ne voient absolument rien sans leurs lunettes ou leurs lentilles, et ont parfois bien du mal à obtenir un bon maquillage rapidement. Les maladroites enfin, qui réussissent si bien l’œil droit et ratent systématiquement le gauche ont, elles aussi, le droit d’être bien maquillées. Le maquillage permanent résoudrait bien des problèmes.

Né aux Etats-Unis il y a une quinzaine d'années, le maquillage permanent a longtemps été qualifié de tatouage. Il a pris rapidement son indépendance et est maintenant reconnu à part entière. Le principe est cependant le même.

La dermographie est un procédé de pigmentation de la peau. Elle est utilisée en institut de beauté pour réaliser une bouche plus attirante, souligner l'œil ou intensifier les sourcils. Elle permet également de rectifier des petits défauts suite à une opération chirurgicale au visage. Le matériel utilisé est stérile et la sensation de douleur est faible. En fonction du type de peau, le maquillage permanent peut durer de 3 à 5 ans. Les esthéticiennes comme les dermatologues s'accordent à dire que c'est tant mieux, car les goûts évoluent avec l'âge et la mode.

Des risques ?

Les risques sont peu nombreux mais à prendre en considération. L'allergie aux pigments (il vaut mieux faire des tests préalablement) et l'herpès labial (bouton de fièvre) constituent 2 contre-indications majeures. En effet, l'herpès peut exister et ne pas être déclaré. Le fait de tatouer le contour de la bouche peut éveiller la maladie et étendre l'herpès.

Une enquête journalistique menée en Suisse par la TSR a révélé que certains Instituts de beauté ont accepté de recolorer un naevus. Or, ces grains de beauté sont très sensibles et peuvent se développer en cancer de la peau. Un autre inconvénient, c'est celui que rencontrent des personnes tatouées il y a longtemps : les pigments "bavent" ou les couleurs virent. Sur un bras, ce n'est pas grave, sur une paupière, il faudra retoucher… mais si on n'en veut plus?

Bien entendu, la dextérité de la personne qui va pratiquer le maquillage est également à prendre en compte. L'idéal est de comparer les prix, d'assister à une séance sur quelqu'un d'autre, et de bien vérifier la compétence de l'esthéticienne ou de son employeur : tiennent-ils un dossier? y a-t-il une assurance en cas de problème? pratique-t-on une anesthésie locale? les instruments sont-ils stérilisés? connaissent-ils la composition et l'origine des pigments? dessinent-ils avant l'intervention proprement dite?… Mieux vaut prévenir, car les rectifications au laser ne sont pas toujours un succès et coûtent encore plus cher…

Julia Limbourg









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