L'Europe d'abord

Ce sont les grandes conclusions du 8e baromètre vacances Ipsos - Europ Assistance : l’Europe reste la destination préférée de vacances des Européens et, malheureusement, leur budget vacances sera influencé par la hausse du prix du pétrole.


Cette enquête a été réalisée en février-mars 2008 par Ipsos à la demande du Groupe Europ Assistance auprès d’un échantillon de 3.506 Européens (Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens). Elle vise à estimer chaque année les intentions de départ des ressortissants des pays concernés, leurs motivations, les destinations et les types de séjours privilégiés.

Vacances d’été

Les Européens sont toujours plus nombreux à déclarer vouloir partir en vacances cet été, confirmant la tendance constatée en 2007. Les 2/3 des Européens (67%, soit +1% par rapport à 2007) partiront cet été, dont 24% plusieurs fois.

L’Italie, largement au-dessus de la moyenne, devient le pays dans lequel la déclaration d’intentions de départ, en forte hausse, est la plus importante (77%, +9%), devant la France, qui progresse également sensiblement (74%, +9%). L’Autriche enregistre cette année une diminution importante (62%, -8%) mais demeure devant l’Allemagne (57%, -3%), pays dans lequel la déclaration d’intentions de départ est la moins généralisée.

Dans la majorité des cas (39%), la durée des vacances est de 2 semaines, comme en 2007. Cependant, on note une diminution sur le long terme des courts séjours au profit des séjours plus longs : 36% partiront 1 semaine et moins, 39% partiront 2 semaines, tandis que 29% partiront 3 semaines et plus.

Ce changement de comportement s’observe tout particulièrement chez les Britanniques, les Français et les Espagnols. 30% d’entre eux partiront 3 semaines et plus (+ 13% pour les Britanniques, + 6% pour les Français, + 5% pour les Espagnols).

L’Europe, la destination préférée
des Européens

L’Europe, qui recueille 76% des intentions de départ, constituera encore, à l’été 2008, la destination favorite des Européens. 45% des Européens (-2%) resteront dans leur propre pays. C’est, notamment le cas, comme en 2007 des Français (63%), des Espagnols (59%, stable) et des Italiens (58%, -8%).

3 destinations sont particulièrement privilégiées au sein de l’Europe : la France (18%, +1%), l’Italie (18%, stable), et l’Espagne (16%, stable).

Le budget (82%, + 3%), le climat (79%, + 1%), les risques sanitaires (73%, +2%), la qualité des infrastructures sur place (73%, stable) et les possibilités d’activités de loisirs ou culturelles (70%, +1%) constituent comme en 2007 les critères de choix essentiels.

Les risques d’attentats jouent quant à eux un rôle "essentiel" ou "important" pour 64% des Européens (+ 3%). Les risques de troubles sociaux (55%, +3%) demeurent également relativement stables, tout comme les risques de catastrophe naturelle (52%, -3%), et le temps de trajet vers le lieu de vacances (49%, -4%).

L’influence du prix du pétrole
sur le choix du mode de transport

Le budget prévisionnel consacré par les Européens à leurs vacances sera de 2.206 euros en moyenne par foyer (contre 2.145 euros en moyenne en 2007, mais 2.235 euros en 2006), avec de fortes variations en fonction des pays.

Les Britanniques conservent leur 1re position en termes de dépenses. Leur budget vacances s’élève à 2.584 euros (+ 5 euros) tandis que l’écart se creuse avec les Espagnols, qui demeurent très en deçà, avec un budget de 1 764 euros (- 146 euros). Le budget vacances des Français, qui atteint les 1.934 euros (- 72 euros), est le seul, avec celui des Espagnols, à diminuer. La France se situe par conséquent également en retrait par rapport aux autres pays européens.

Si le prix du pétrole n’est pas sans lien avec la légère hausse du budget moyen consacré aux vacances, il s’agit visiblement pour l’essentiel d’une influence sur la répartition des postes de dépenses au sein du budget vacances.

L’augmentation du prix du pétrole influence ainsi 34% des vacanciers européens sur le choix du mode de transport, la destination pour 29% d’entre eux, et la durée des vacances pour seulement 23% d’entre eux.

Les préoccupations
des vacanciers européens

Le niveau de préoccupation des vacanciers européens diminue sur tous les types de risques testés et se révèle assez réactif à l’actualité, notamment en ce qui concerne les risques d’attentat. La hiérarchie des préoccupations à l’égard des risques demeure ainsi très proche de celle observée en 2007 et confirme la prédominance des inquiétudes relatives à la santé, qu’il s’agisse de sa santé personnelle ou de celle d’un proche, accompagnant ou non.

Les préoccupations exprimées concernent ainsi, pour les ¾ des Européens interrogés, un problème de santé, qu’il s’agisse de la santé du ou des voyageurs (74% déclarent qu’il s’agit de quelque chose qui les préoccupe, soit -2% par rapport à 2007), ou de proches n’accompagnant pas le voyageur (72%, -3%). La perte des effets personnels (bagages, vêtements, argent) est redoutée quant à elle par 68% des personnes (-4%). Suivent les préoccupations relatives aux accidents de transport (60%, -5%), celles qui concernent le domicile (dégât des eaux, incendie, cambriolage…), redoutées par 58% des vacanciers européens (-2%). 49% des personnes interrogées (-4%) craignent une panne de leur véhicule.

Robert Derumes









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