J'ai inauguré le MSC Opera avec Sophia Loren

Ou, devrais-je dire, j’ai assisté au baptême de ce splendide navire de croisière par "la" Loren, une star, une vraie. Une journée ensoleillée dans le port de Gênes (Genova). Une découverte d’une formule à laquelle davantage de nos compatriotes pourraient adhérer.


La journée avait commencé tôt : arrivée avant 8 h dans les locaux d’Abelag pour embarquer dans un avion de la compagnie

VLM
 spécialement affrété pour l’occasion. Un salon d’attente, des formalités plus que réduites, un confortable Fokker 50, un service souriant... de quoi déjà illuminer la journée.

A bord, des journalistes de la presse écrite, audiovisuelle (on les reconnaît à leur air "au-dessus de la mêlée") et en ligne. Mais aussi des sociétés susceptibles de jouer la carte des "incentives", ces voyages destinés au personnel ou aux clients.

L’embarquement

L’avion longe soigneusement la côte italienne. Chacun scrute cette bande coincée entre mer et hauteurs. Voilà qu’apparaît une ville, Gênes, un grand navire pointe le nez, serait-ce l’Opera ? L’avion pique du nez et semble raser la mature des cargos. L’aéroport Colomb est un mini-aéroport. Un car amène la délégation devant un bâtiment qui s’étend tout en longueur. C’est là qu’auront lieu les formalités d’embarquement.

Vous tendez votre carte d’identité et fixez la webcam qui surmonte un portable. Une question de sécurité car, à l’entrée du bateau, lorsque vous présenterez votre carte magnétique, la préposée vérifiera que vous correspondez bien à la photo. Approvisionnée, cette carte vous permettra d’effectuer tous vos paiements à bord... sauf au casino !

Mais un bagagiste – souriant et philippin comme il se doit – s’est déjà emparé de mon sac et m’amène dans un ascenseur aux murs couverts de miroirs pour rejoindre le pont 10, le pont Turandot. La chambre (intérieure avec double lit) est joliment décorée et très fonctionnelle. C’est une des 850 cabines d’un navire qui en comprend aussi 172 avec balcon (très demandées) et 28 suites.

La visite du MSC Opera

Déjà il faut traverser les différents salons – à la décoration italienne classe, sans être clinquante – pour se rendre au Théâtre de l’Opera où aurait lieu la conférence de presse. Las, vu le retard, elle est reportée. Rien de grave : c'est l’occasion de se livrer à une exploration toute personnelle de ce bâtiment.

Les salons s’enfilent les uns après les autres. Les bars se succèdent. Pour le jour du baptême, les boissons sont gratuites alors qu’en temps ordinaire, elles sont payantes.

Voilà le casino "Monte-Carlo" avec ses 2 roulettes, ses 3 tables de black jack et ses 50 machines à sous (la moquette est épaisse pour en amortir le bruit!). Beaucoup plus modeste que les casinos sur les navires américains mais l’Européen est moins joueur. Et, là, le Cyber Centre. Rien de tel qu’Internet pour rester en contact avec la terre.

Tout m’est ouvert, sauf un salon bloqué par un body-guard à oreillette. La star serait-elle déjà là? La rencontre se fera donc plus tard...

Le bateau, construit dans les chantiers de l’Atlantique à Saint-Lazaire, est immense avec ses 251,25 mètres de long et sa largeur de 28,8 mètres. Il restera à quai pour le bâptême mais l'on sait que sa vitesse de... croisière est de 20 noeuds (37,04 km/h) et qu'il peut atteindre les 21,7 noeuds (40,188 km/h).

Ici, près de la réception, des boutiques, des boutiques de luxe. Plus loin, un centre de santé. Un sauna, un bain turc, une salle de relaxation, un salon de coiffure, un centre de beauté, une salle de fitness où l’on peut courir sur un tapis qui fait face à la mer... ou au port. Non loin une salle de jeux pour les enfants avec, là aussi, une très belle vue sur le monde extérieur.

La conception du MSC Opera est italienne... et donc familiale : on peut aussi user d’un service de baby-sitting et ou ou deux enfants de moins de... 18 ans bénéficient de la gratuité (s’ils sont logés dans la chambre des adultes qu’ils accompagnent). La formule plaît aux parents, aux grands-parents... et aux enfants qui deviendront sans doute des croisiéristes convaincus.

Et l’ascenseur m’amène au 11e. Un bar extérieur sur ma gauche et, devant moi, un immense pont occupé par deux piscines et où trônent deux jacuzzis. L’Opera ne quittera le port que le lendemain mais les premiers visiteurs occupent déjà les transatlantiques. D’autres empruntent l’escalier qui mène au pont Lido qui permet de faire le tour complet du bateau. La promenade longe l’énorme cheminée affichant le nouveau logo de la compagnie MSC. Au pied de la cheminée, un mini-golf.

Un verre au bar et la quête du restaurant pour le dîner. Mes deux appareils photos sur le ventre, je traverse un des restos. Je m’apprête à les ranger lorsque la sécurité me tombe (aimablement) dessus. Je n’avais pas vu qu’à quelques mètres, la star se restaurait et l’on m’avait pris pour un vulgaire paparazzi.

Les restaurants sont beaux et accueillants. J'observe le ballet des serveurs. Vif, rapide, efficace, jamais ostentatoire, avant de savourer des plats tout en délicatesse.

Mediterranean Shipping Cruises

Voilà venu le temps de la conférence de presse. Où l’on apprend que la société MSC est la 2e au monde... en ce qui concerne les cargos. L’activité "croisières" est encore réduite par rapport au transport de marchandises. Elle va cependant croissant avec 6 bâtiments qui proposent de très beaux circuits en Méditerranée (en passant par, par exemple, l’Espagne, la Sicile, Malte, les Baléares, côte..., Rhodes, la Crête, la Turquie, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Lybie, ...) qui peuvent déborder vers la mer Noire (Odessa) ou l’Atlantique (Madère, Canaries). Soit 16 circuits de 5, 7, 11 ou 14 nuits pour MSC Opera, Lirica, Melody, Rhapsody, Monterey. En hiver, certains bâtiments rejoignent les Caraïbes, l’Amérique du Sud ou l’Afrique du Sud.

Le président directeur général, Pierfrancesco Vago, insiste fortement sur la recherche de qualité européenne. Laquelle se traduit dans l’accueil, l’ambiance, la décoration... et la cuisine.

Les prix sont également sans surprises. Le catalogue est clair sur le prix par personne; celui-ci inclut les repas à bord : petit déjeuner, déjeuner, thé, dîner, buffet de minuit. Pour le circuit "Perles de la Méditerranée" (Gênes, Naples, Palerme, Tunis, Palma, Barcelone, Marseille, Gênes), il varie entre 1.115 et 1.960 euros (période spéciale), 1.225 et 2.165 euros (basse saison), 1.300 et 2.365 euros (moyenne saison), 1.425 et 2.590 euros (haute saison) selon qu’on occupe une cabine intérieure à 2 lits bas ou une suite avec balcon. Les prix des excursions proposées (avec réduction de 30% pour les enfants de moins de 14 ans) figurent également dans le catalogue, comme les propositions de transport pour rejoindre le port de départ. Le pourboire est facultatif puisque l’équipage est correctement payé; "vous ne verserez un pourboire que si vous en avez envie et êtes satisfait" dit-on chez MSC.

Des réductions sont accordées aux jeunes mariés... quel que soit leur âge, ainsi que pour les anniversaires de mariage (5e, 10e, 15e, 20e, 25e,...). Quant à Robert Pascual, marketing manager, il aime rappeler qu’une croisière, c’est du "3 en 1" à savoir, à la fois, une formule hôtel, club et circuit.

La promotion des croisières est assurée vers l’Italie bien sûr, la France, l’Espagne, la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne,... Aujourd’hui, les clients sont à 50% Italiens, l’autre moitié étant composée en toute grande majorité d’autres Européens. Avec 20.000 à 25.000 croisiéristes par an, la Belgique n’a pas encore vraiment suivi le mouvement tel qu’on le connaît dans d’autres pays : les Britanniques sont 800.000 à 900.000 à ainsi parcourir les mers.

Cérémonie et gala

Une prise de photos plus protocolaire et nous voilà embarqués pour une visite guidée. Mais le temps passe et, à 19h, devrait avoir lieu la cérémonie de baptême du bâtiment. Le temps d’enfiler un smoking et il faut rejoindre les tribunes installées au pied du navire. Les photographes papillonnent, les caméramans installent leurs trépieds, les invités arrivent. Les robes s’allongent et les décolletés plongent. De temps à autres, photographes et interviewers plongent sur des célébrités (tout au moins de ce côté là des Alpes). L’orchestre entame quelques airs qui annoncent les discours. Mais les regards sont tournés vers la passerelle car c’est de là que devrait surgir "la" Loren. D’ailleurs la sécurité s’affaire, le responsable parle de plus en plus à la manche de son veston! Voilà que les officiers et une représentation du personnel du navire descendent pour faire la haie. Et elle apparaît. Tout de blanc vêtue. La silhouette fière et élancée.

Les photographes – tout sourire même les plus blasés – mitraillent la Sophia qui se prête avec grâce au jeu. Et voilà que la traditionnelle bouteille de champagne se brise sur la coque et que des milliers de bandelettes blanc et bleu (couleurs de la MSC) tombent du ciel et que les cornes de brume retentissent.

L’heure est maintenant au cocktail au bord de la piscine. Les uns tentent de se faire photographier auprès de la star italienne de la chanson Rita Pavone, très accessible. Les autres sirotent l’apéritif au son d’un piano. Chacun attend le dîner de gala.

Le menu est encore plus impressionnant. Pas moins de 6 plats fins et imaginatifs. Excellent! Mais il est temps de se rendre au théâtre pour le spectacle. Au passage, chacun reçoit une reproduction en étain du bateau. De bon aloi !

Le spectacle voit se succéder danseurs, acrobates, magicien. Les numéros se suivent sans temps mort. Mais le public n’attend qu’elle : Rita Pavone. Un p’tit bout de femme avec une carrière énorme. Aussi à l’aise dans un répertoire rock ou variété que dans la chanson réaliste naturellement "surjouée". Et elle danse. Et elle s’amuse avec ses danseuses (qui attirent les mâles regards). Elle cède la place à "l’amour de sa vie", le chanteur Teddy Reno, avant de reprendre possession de la scène. Le public a craqué. Une vraie "standing ovation".

Il est déjà plus de 2 h du matin. Des snacks flambés nous attendent dans les salons tandis que les portes de la discothèque "Byblos" perchée au pont 12 s’ouvrent. La nuit sera courte. Mais ce n’est pas tous les jours qu’un tel navire est baptisé !

9 h. Après un petit déj’ en plein air au restaurant Il Patio, je quitte le navire avec regret. Ce soir, le MSC Opera larguera les amarres pour son premier circuit.

Pour en savoir plus

MSC Cruises Benelux
boulevard de l’Humanité, 65 – 1601 Ruisbroeck
Tél. +32-2-334.94.50 – fax +32-2-334.94.70
E-mail :

info@msccruises.be

  • Maquette du MSC Opera
    (cadeau inaugural)

Philippe Allard









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