L'Algarve, de ville en village, de plage en plage

En Algarve, certains ne quitteront pas leur station balnéaire. Sauf pour rejoindre leur parcours de golf. D’autres choisiront de partir à la découverte des (petites) villes et villages, de la côte comme de l’arrière-pays de la région la plus méridionnale du Portugal.


Albufeira

Le paradis du shopping. Des petites ruelles piétonnières étroites convergent vers la place principale où des musiciens andins (!) se produisent en début de soirée. La ville épouse les reliefs de la roche, les rues montent et descendent. Les boutiques, les bistrots et les échoppes de vendeurs locaux (ou non) s’étalent sur plusieurs dizaines de mètres. C’est le lieu où vous pourrez grouper vos achats de souvenirs, hélas les mêmes que partout ailleurs. Beaucoup de boutiques, mais peu de belles choses : on sent bien que les touristes sont là pour bronzer, boire et manger, mais pas pour dépenser leurs sous. Un seul "beau" magasin : des antiquités d’azulejos du 19e siècle au milieu des foulards, bijoux et tatoos au henné : nous étions les seuls visiteurs…

A retenir : le restaurant Ruinas au bord de la plage principale - la plage des pêcheurs - et s’étend sur plusieurs étages creusés dans les remparts qui bordent l’océan. On peut choisir d’y manger sur la plage où quelques tables sont dressées sous des parasols, soit à l’intérieur à l’abri du soleil ou encore en haut de l’immeuble, sur une terrasse qui domine la plage. Les prix de la pêche du jour sont affichés sur un tableau et le comptoir déborde de poissons. Vous y allez à l’instinct : les entrées et les poissons frais vous regardent de leur œil encore vif et le chef vous les présente. Une fois votre choix fait, vous passez à table et le poisson grillé vous est servi accompagné de légumes. Ce restaurant ne propose pas de viande et coûte plus cher que la moyenne.

Faro

La capitale de l’Algarve est également le nœud autoroutier de la région. Un énorme parking le long de la mer permet de visiter à pied la vieille ville entourée de remparts (on peut aussi y accéder en voiture). Une des portes de la vieille ville "Arco da Vila" date du XIe siècle et est d’origine maure. La visite de la cathédrale est payante. Les bas de murs sont couverts d’azulejos et un escalier donne accès à un petit musée d’objets religieux. On peut également monter dans la tour. La grande place de la cathédrale est également celle du musée archéologique et du Palais épiscopal, fermé au public. Elle est bordée d’orangers et est pavée comme toutes les petites ruelles du quartier. Elle sert malheureusement de parking et gagnerait largement à être piétonne. On entre ou sort de la vieille ville par 3 portes, l’une d’elles donne sur les vestiges des remparts médiévaux et l’océan. Le reste de la capitale est à l’image des grandes villes du sud, tantôt des quartiers animés, touristiques, avec boutiques, parcs et piétonniers, tantôt des quartiers pauvres aux ruelles étroites écrasées sous le soleil et la poussière.

Portimao

La 2e ville d’Algarve. Ne suivez pas les plaques indiquant le centre-ville: il n’y a pas de centre-ville. Vous vous retrouvez donc à l’est ou à l’ouest de la ville, et il ne reste qu’une seule chose à faire: marcher… le quartier le plus sympathique est sans doute celui de Praia da Rocha. Les ruelles sont bordées de restaurants et commerces. Au sommet de la falaise, la large plage en contrebas est bordée de rochers gigantesques. On atteint la plage par des escaliers abrupts. Les criques se succèdent à l’est et à l’ouest et de plus petites plages moins fréquentées peuvent être atteintes à pied par des passages creusés ou par la mer à marée basse. D’autres sont accessibles en voiture.

Alvor

Avec l’une de ces jolies petites plages entourée de rochers. Le village lui-même, à quelques centaines de mètres des plages, est un village de pêcheurs reconverti en temple de marchands. Les ruelles sont étroites et abruptes et les terrasses où pendait avant le linge sont devenues des terrasses de café ou de restaurant. Une fois le soleil couché, l’animation fait place à la torpeur de l’après-midi et les barbecues côtoient les présentoirs à poissons réfrigérés (et quand l’électricité ne fonctionne pas, on arrose au vaporisateur…). Les quelques pêcheurs toujours présents regardent, impassibles, les hordes de touristes s’engouffrer partout. Ils sont assis sur leur banc ou sur leur chaise, seulement les hommes, avec leur canne et leur chapeau de paille ou leur casquette et discutent à l’ombre.

Sagres

Le village est réputé pour son calme, ses jolies plages et ses surfeurs. Il est le départ de la route des menhirs. Le village lui-même ne vaut franchement pas le détour, à part pour regarder de plus près les vestiges de quelques forteresses sur la route. Autant se diriger directement vers le point le plus à l’ouest de l’Europe : cabo de Sao Vicente. Battue par les vagues et les vents, la falaise impressionnante donne le sentiment d’être au bout du monde. Un phare et un café terminent le cap, mais des travaux en interdisaient l’entrée lors de notre passage. Sur la route qui mène au "cabo", les marchands de souvenirs viennent s’installer durant la journée. Les prix sont plus intéressants que dans les stations balnéaires.

Vilamoura

l’endroit où il faut être vu si l’on a un yacht : une marina entourée d’une promenade où l’on se croise et se recroise. Les bistrots, restaurants, les hôtels prestigieux se succèdent. C’est de là que partent un grand nombre d’excursions ou des croisières magnifiques. Dans les environs, des golfs, des pelouses bien entretenues, des plantations bien arrosées, un peu trop sans doute… ce lieu semble fabriqué de toute pièce et pourrait se situer en Espagne, en Italie ou en France.

Silves

Grâce aux fonds européens, le village de Silves est en travaux. Le château médiéval et ses murailles crénelées sont visibles de plusieurs kilomètres à la ronde. Le site du château a fait l’objet de fouilles archéologiques qui prouvent que le site était déjà occupé à l’âge du fer. Les murailles médiévales de grès rouge ont été restaurées dans les années 1940. Un projet qui allie les aspects pédagogique, ludique et commercial va voir le jour dans les prochaines années, permettant d’exploiter davantage la surface inutilisée de ce superbe site. La cathédrale est toute proche du château et entre les deux visites, n’hésitez pas à boire un verre sur la terrasse ombragée du café Inglês.

Vila Real de Santo Antonio

La dernière ville avant la frontière espagnole non loin de Castro Marim avec sa forteresse et son château. Le petit village de pêcheurs de Vila Real de Santo Antonio a été balayé par un raz de marée au début du 17e siècle. Le marquis de Pombal, en 1774, décida de reconstruire entièrement une ville sur un plan préétabli. Autour d’une grande place bordée d’orangers se croisent à angle droit une série de rues (la plupart en piétonnier) larges, identiques. Un grand nombre de commerces sont établis aux rez-de-chaussée, les étages sont occupés par les habitants. L’architecture uniforme et les larges rues donnent une impression dépaysante d’ordre et de rigueur pour un pays méridional où l’on fait généralement "tout et n’importe quoi n’importe où".

Serra de Monchique

Une petite incursion à l’intérieur du pays. On quitte les plages de sable et les rochers pour gravir les premières montagnes. La végétation se modifie, on rencontre des eucalyptus. Le long de la route, quelques magasins de poterie attirent le regard par leurs couleurs : toute la façade est décorée d’assiettes colorées et on est tenté d’aller voir à l’intérieur. Les motifs, les styles et les prix ne varient pas réellement d’un endroit à l’autre, mais les azulejos portugais ne laissent personne indifférent.

Monchique

Monchique est un village haut perché. On y vend, et là uniquement, des cadeiras de tesoura, chaises pliantes en bois construites sur place qui reproduisent un modèle antique de siège romain. La petite église (Igraja Matriz) dont seul le portail manuélin est mentionné dans notre guide est accessible via une rue piétonne en escalier. La petite place municipale est très sympathique. On peut y boire un verre à une terrasse ou entrer dans les boutiques de souvenirs. Lors de notre visite, elle était malheureusement en travaux, mais l’air embaumait les fleurs de quelques tilleuls plantés à côté d’une fontaine.

Un peu avant d’atteindre Monchique en venant du sud, une petite route sur la gauche conduit à Caldas de Monchique : c’est un endroit superbe et désuet, invitant à la promenade sur des petits sentiers ombragés par les eucalyptus et les chênes-lièges qui entourent le village. On peut longer les petits aqueducs qui recueillent l’eau de la montagne et se versent dans les Termas de Monchique, le complexe thermal.

Informations touristiques

Office du Tourisme
rue Joseph II, 5 - 1000 Bruxelles (Belgique)
Tél. +32(0)2.230.96.25

Office national du Tourisme portugais
135, boulevard Haussmann - 75008 Paris (France)
Tél. +33(0)1.56.88.30.89 - e-mail : icepar@worldnet.fr

Office du Tourisme
Badernstrasse, 15 - 8004 Zurich
Tél. +41(0)1.241.00.01

  • Le site "Visit Portugal" en français

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Philippe Allard & Julia Limbourg
(photos Philippe Allard)









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