Ostende, côté repos

L’annonce d’un beau week-end ensoleillé avait suffi pour que des milliers de touristes d’un jour se précipitent à la côte belge. Pour nous, c’était programmé, qu’il fasse beau ou pas: tant mieux, il a fait beau. Mais, Ostende a du charme par tous les temps!


Première épreuve : la route Bruxelles-Ostende. La circulation fluide mais dense, comme on dit à la radio, nous fait songer de plus en plus à choisir le train lors d’une prochaine occasion. D’autant plus que le célèbre tram de la côte qui relie La Panne à Knokke - et vice versa - passe pile devant notre hôtel à Ostende : l’Hôtel du Parc, place Marie-José.

Un hôtel bien situé

Une magnifique façade Art déco sur le coin de la place, à quelques mètres du Casino. Le bas de l’immeuble est un grand café-brasserie, dont les décors sont toujours les mêmes que dans les années 30. Les tables et chaises se côtoient sur les murs extérieurs et sont toujours bondés, principalement de personnes âgées qui regardent passer les badauds. L'hôtel se situe à l'extrémité d'une rue piétonne qui invite au magasinage.

L’hôtel a été rénové et les chambres qui se trouvent côté cour sont et d’un confort minimaliste (mais le prix de la chambre n'est guère élèvé si vous optez pour l'arrière de l'hôtel): une étroite salle de douche et toilette, une TV et juste de quoi faire le tour du lit! On n’attend qu’une chose de vous, c’est que vous sortiez prendre l’air. Par contre, la salle du petit déjeuner donne sur la place, et le soleil baigne la pièce d’une belle lumière. A l’intérieur de l’hôtel, seule la cage d’escalier en cuivre et fer forgé et le comptoir d’accueil un peu vieillot rappellent l’époque de sa construction.

La ville compte de nombreux hôtels en tous genres. Un conseil cependant: selon notre expérience, il ne faut pas se fier au système de réservation en ligne proposé sur le site touristique de la ville.

Se promener

Que faire en cette magnifique journée si on ne souhaite pas se mettre en maillot sur la plage ni faire du vélo ou du cuistax (kwistax en flamand) ? Pour la première journée, nous choisissons l’option promenade à pied. Depuis le casino, nous rejoignons par la digue l’estacade et le port de plaisance.

On regarde les bateaux qui entrent et sortent, on photographie pour la nième fois le monument consacré aux marins disparus. Les mouettes nous regardent du coin de l’œil au cas où un croûton de pain s’échapperait de nos poches. C’est de là que partent les calèches qui font un petit tour de la ville.

Le marché aux poissons du quai aux Pêcheurs se vide : en fonction des marées et de la pêche, les épouses de marins vendent en direct du producteur au consommateur les crevettes épluchées ou non, et des "plateaux" de poissons (plies et soles principalement) à des prix très intéressants. Un peu plus loin, des échoppes de marchands proposent le poisson préparé cette fois, et les effluves de bulots cuits, de moules et de hareng séché se mêlent à celles du fritkot à côté. Les gourmands s’achètent une assiette froide composée de crevettes bouquets ou de surimi (qui ne proviennent pas de la pêche d’ici), salade, œuf, mayonnaise. Nous optons plutôt pour un petit restaurant sans prétention (pour être assis) et notre choix se porte sur la sole meunière, fraîche du jour et facile à manger.

La gaufre de Proust

Demi-tour et retour au casino, direction Mariakerke. Une destination "familiale" qui nous rappelle les vacances en appartement avec de jeunes enfants. On compare les immeubles, lequel est neuf, lequel a été rénové, qu’est devenu ce restaurant…, jusqu’à la grande place où des bancs s’offrent à nous. Ils se remplissent petit à petit pour être au complet en début d’après-midi.

Retour en flânant et en regardant les prix de l’immobilier qui sont toujours aussi inabordables… Ne serait-ce pas l’heure de la gaufre ? Malheureusement, cette fois, le goût ne ressemblait en rien à la gaufre chantilly de notre enfance. Le début de soirée est mis à profit par une nouvelle pause sur un autre banc, face à la mer et le soleil couchant. On pourrait rester des heures à rêvasser, regarder les vagues qui reculent, les chercheurs de trésors équipés de leur détecteur de métaux, les touristes qui plient bagage et les derniers courageux sortant de l’eau.

Une autre journée commence et on repart, cette fois vers les rues commerçantes : la Wapenplein et la Kapellestraat ainsi que les quelques rues avoisinantes sont piétonnières. En saison, c’est une vague humaine qui passe et repasse devant les vitrines. Le jeudi est jour de marché à la Wapenplein. Le soir, son kiosque accueille des orchestres.

L’heure est venue de plier bagage et de regagner la capitale avant tous ces gens. En plus, les horodateurs rythment nos déplacements et nous sommes en retard…

Informations pratiques

  • Oostende Toerisme (en français)
  • Hôtel du Parc
  • Casino d'Ostende

Julia Limbourg & Philippe Allard
(photos : Ph. Allard)









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