Cyberdépendant, moi?

Si vous ne pouvez plus vous passer d'internet et que cela affecte votre vie sociale, vous souffrez certainement d'une addiction à la toile. Cette dépendance toucherait déjà des millions d'internautes américains.
 


Maressa Hecht Orzack, psychologue de l?Université d?Harvard, est spécialiste de ce nouveau type de dépendance. Fondatrice du département 'Computer Addictions' à l'hôpital de McLean à Belmont, elle reçoit quotidiennement de nombreux messages d?accros pathologiques à internet dont la vie sociale, le mariage ou le travail ont basculé à cause de leur addiction.

Le test

Une autre psychologue américaine, Kimberly Young, a mis au point le questionnaire suivant, qui permet de détecter les cyberdépendants.

1 - Vous sentez-vous préoccupé par internet (en pensant à votre dernière connexion et en anticipant la prochaine) ?

2 - Eprouvez-vous le besoin de surfer sur internet pendant de plus en plus longues périodes avant d'être rassasié ?

3 - Avez-vous tenté à plusieurs reprises et sans succès de limiter ou de contrôler votre temps passé sur internet ?

4 - Vous sentez-vous épuisé, patraque, déprimé ou irritable lorsque vous essayez de limiter ou de stopper votre usage du réseau ?

5 - Restez-vous sur le net plus longtemps que prévu ?

6 - Avez-vous mis en danger une relation, votre emploi, une opportunité de carrière à cause de l'usage d'internet ?

7 - Avez-vous menti à votre famille, votre thérapeute ou d?autres personnes afin de pouvoir disposer de plus de temps sur internet ?

8 - Utilisez-vous internet comme un moyen de vous évader de vos problèmes quotidiens ou pour échapper à des sentiments négatifs (culpabilité, anxiété, déprime, solitude?) ?

Si vous avez répondu oui à plus de trois de ces questions, il est plausible que vous soyez atteint de cyberdépendance.

Aux USA, ce problème est pris très au sérieux.  Là-bas, quelque 11 millions d'internautes souffriraient de cette nouvelle maladie. Chez nous, le terme est accueilli avec plus de circonspection. Jacky Gautier, étudiant en psychiatrie, a mené la première enquête francophone sur le sujet. Il a émis l'hypothèse que les cyberdépendants ou netaholiques, souffrent avant tout d'un problème psychologique comme l'anxiété, la dépression ou le manque d?estime de soi.

Grâce à cette étude, J. Gautier a également permis de brosser un portrait type de ces accros au web. Ce sont principalement des hommes (près de 75 % des réponses) jeunes (entre 15 et 30 ans). Leur principale activité est la participation à des chatrooms (dans 23 % des cas), des jeux en réseau ou la consultation de sites à caractère sexuel.

Comment se soigner?

On trouve des sites web faisant office de 'cybercliniques'. On peut citer le Center for on-line addiction créé par Kimberly Young ou Virtual Addiction du Docteur Greenfield, autre expert américain du sujet.

Chez nous, plus simplement, les netaholiques peuvent consulter un psychologue spécialisé dans les problèmes d'addiction.

Plus d'info? www.cyberdependance.info









© Vivat.be 2020