STROKE, une association belge pour lutter contre l'accident vasculaire cérébral (AVC)
Le cerveau a son infarctus, tout comme le cœur ; mais il est beaucoup moins connu. Chaque année, l’accident vasculaire cérébral (AVC) fait 19.000 victimes en Belgique. Ses conséquences sont redoutables : "5.000 d’entre elles décèdent dans le mois qui suit et 6.000 sont atteintes d’invalidité permanente" selon le professeur Vanoverschelde (UCL) président du Collège de cardiologie.
Le médecin poursuit : "Et pourtant cet accident ne doit pas être considéré comme une fatalité. Les facteurs de risque contre lesquels on peut lutter sont aujourd’hui connus : le premier est l’hypertension. Dans notre pays tout comme au sein de l’Union européenne, la situation est préoccupante. On estime aujourd’hui à 2 millions le nombre d’hypertendus en Belgique. Seuls 28% des patients hypertendus sont contrôlés".
Après un AVC, 1 personne sur 5 décède dans le mois qui suit. Les 3/4 des survivants en garderont des séquelles définitives et 1/3 deviendra dépendant dans la vie de tous les jours. Concrètement, le 1/4 des patients frappés par un AVC ne reprendront jamais d’activité professionnelle du fait de leur handicap. Un handicap qui peut aussi être psychique : 1/4 également des patients qui ont fait un AVC sont dépressifs. "Expliquer les conséquences de l’hypertension non traitée, c’est aider à mieux se soigner", commente le Professeur Vanoverschelde.
STROKE
Stroke, c’est le nom anglais de l’AVC ! Jan Hoet, pape de l’art moderne en Belgique et en Europe, a accepté de présider Stroke, la nouvelle association de patients contre l’accident vasculaire cérébral. Il explique : "J’ai moi-même été victime d’un AVC il y a 2 ans. J’avais alors une tension de 20 mais l’ignorait totalement, je n’avais pas l’impression d’être malade. Le jour de l’attaque, j’étais en Italie et me sentais parfaitement bien. Subitement, mes idées sont devenues de plus en plus confuses. J’ai ensuite été plongé 2 jours dans le coma. C’est peu à peu que j’ai pu retrouver la santé. Maintenant que je sais que l’hypertension est la cause principale de l’AVC, je la tiens rigoureusement sous contrôle afin d’éviter une seconde attaque. Cette épreuve fut très lourde, nous seulement pour moi, mais également pour mon entourage. J’ai eu beaucoup de chance ! En m’investissant dans Stroke, je souhaite sensibiliser le grand public en leur demandant de contrôler leur tension".
Cette association aura ainsi pour objectifs:
- de sensibiliser aux effets potentiellement dévastateurs de l’AVC et à l’importance de la prévention de l’AVC;
- de promouvoir une bonne hygiène de vie et informer sur les autres facteurs de risque d’AVC, notamment l’obésité, le tabagisme, une activité physique insuffisante et sur la nécessité de modifier son hygiène de vie;
- d’inciter les médecins à traiter l’hypertension plus activement afin de prévenir un premier AVC;
- d’améliorer l’observance du traitement chez les patients hypertendus pour prévenir les AVC;
- d’informer les gouvernements sur la charge et les coûts de l’inaction par rapport à la mise en œuvre d’interventions thérapeutiques modernes qui ont prouvé leur efficacité dans la prévention de l’AVC
Pour concrétiser ces objectifs, Stroke lancera dans un premier temps le site
"Nous mobiliserons d’ailleurs le monde des entreprises dès le mois de septembre prochain lors d’un grand événement afin de récolter des fonds pour l’association de patients", précise Jan Hoet. "Aujourd’hui je lance également un appel à tous les bénévoles qui souhaitent se mobiliser dans la prévention de l’AVC".
Pour en savoir plus
Rrue de l’Agrafe, 68-70 - 1070 Bruxelles.
E-mail :