Les adolescents et le sexe

Vous les considérez peut-être encore comme de grands enfants mais vos adolescents sont "préoccupés" par le sexe et même le "pratiquent". En témoigne le n°29 de la revue "Faits & Gestes" publiée par la Communauté française. Elle a pour titre "Les jeunes face à leur vie affective et sexuelle".


L’enquête "Santé et bien-être des jeunes" a été réalisée en 2006 et publiée en 2008. Elle constitue le versant belge francophone de l’étude internationale "Health Behaviour in School-aged Children" (HBSC), effectuée tous les 2 ou 4 ans depuis 1986 par le SIPES-ULB, à l’initiative de la direction de la Promotion de la Santé de la Communauté française.

Les résultats solliciteront la réflexion des parents... et sans doute celles des ados qui se demanderont s'ils sont "dans la norme".

Les premières relations

  • En 2006, la moitié des élèves âgés de 15 à 18 ans (52%) déclarent avoir déjà eu une relation sexuelle.  Cette proportion varie de manière significative selon la filière d’enseignement; elle est la moins élevée parmi les élèves de l’enseignement général (44%) et la plus élevée parmi les élèves de l’enseignement professionnel (64%).
  • La question sur la précocité à été posée aux jeunes  sexuellement actifs. 11%  d’entre eux déclarent avoir eu leur 1re relation sexuelle avant 14 ans. La proportion de garçons est environ 2 fois plus élevée que celle des filles (14 % contre 7%).

Prévention du SIDA et
des maladies sexuellement transmissibles

  • 25% de jeunes encore n’identifient pas ou pas clairement le risque de transmission du VIH lors de relations sexuelles non protégées avec une personne asymptomatique.
  • Certaines croyances erronées sont tenaces: ainsi 50% des jeunes pensent (ou ne savent pas) qu’il y a un risque lors d’une transfusion sanguine en Belgique ou 40% pensent que le moustique peut transmettre ce virus.

La protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST)
et la contraception

  • Toujours parmi les élèves de 15 à 18 ans,  près de 90% déclarent  avoir déjà vu ou manipulé préservatif. Cette proportion est plus élevée chez les jeunes sexuellement actifs (97%) que chez ceux qui ne le sont pas (79%).
  • En ce qui concerne l’usage du préservatif, parmi les jeunes sexuellement actifs, 57% (63% de garçons et 42% des ffilles) déclarent l’avoir utilisé (eux-mêmes ou leur partenaire) lors de leur dernier rapport sexuel. .
  • Par contre, on remarque que la proportion de jeunes qui n’ont pas utilisé un préservatif lors du dernier rapport sexuel est nettement plus élevée parmi ceux qui ont déjà eu plusieurs rapports sexuels avec des partenaires différents (49%) que parmi ceux dont c’était le premier rapport sexuel (19%).
  • Parmi les de 15 - 22 ans sexuellement actifs, 82% déclarent avoir utilisé (eux-mêmes ou leur partenaire) au moins un moyen contraceptif lors du dernier rapport sexuel et parmi les filles cela va jusqu’à 88%.
  • Les moyens de contraception les plus souvent cités, sur l’ensemble des réponses, sont la pilule et le préservatif : Ainsi 83% des adolescentes ont cité, comme contraception, la pilule et 66% des garçons ont cité le préservatif.

Ces chiffres et d’autres du Faits&Gestes semblent indiquer que la contraception reste encore perçue comme relevant de la responsabilité féminine. Et les analyses des réponses au questionnaire HBSC montrent que les jeunes perçoivent le préservatif davantage comme un moyen de protection contre les infections sexuellement transmissibles que comme un moyen de contraception.

La revue

Faits & gestes
est disponible gratuitement au 0800 20.000 ou téléchargeable sur le site
www.faitsetgestes.cfwb.be
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Robert Derumes









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