Le monde de Weight Watchers

Depuis sa création en 1963, Weight Watchers est passé du statut de club féminin inoffensif à celui de gigantesque multinationale. Aujourd’hui, l’organisation est active dans 29 pays et chaque semaine, un million de personnes, dont de plus en plus d’hommes, suivent l’une des ses 30 000 réunions. Weight Watchers Belgium a été fondé en 1973 et emploie actuellement plus de 40 collaborateurs dans ses bureaux.


En plus des réunions (à 11 euros la séance), Weight Watchers propose la formule "par correspondance" ainsi que le kit MP5, spécialement conçu pour les hommes. Il y a également les livrets d’information, le Bonus Buddy, la calculette à points (pour les retenir), le set de cuillères (pour mesurer les quantités de nourriture), les barres petit-déjeuner, le thé, les verres, les fiches de recettes et même un magazine en vente en librairie. Maigrir est devenu un véritable business.

Weight Watchers est probablement la seule méthode d’amincissement qui fonctionne vraiment. En Belgique, l’organisation compte 23.000 membres, dont à peine 5% d’hommes. Chaque semaine, environ 500 réunions sont organisées à travers le pays, mais il s’agit une fois de plus de rendez-vous principalement féminins.

Une affaire de femmes ?

Les femmes se préoccupent beaucoup plus de leur poids, confirme Ann Gordts de Weight Watchers Belgium. Elles s’inquiètent de ne plus pouvoir rentrer dans une jupe, tandis que les hommes vont simplement s’acheter une nouvelle chemise. Il s’agit également d’une question de perception. Une femme en surpoids "se laisse aller"; un homme au ventre bedonnant "profite de la vie". Pourquoi ne parle-t-on pas de poignées d’amour pour les femmes, mais de bourrelets ? Les hommes en surpoids ont une image plus sympathique ; ils ne se font donc pas de soucis. De plus, les hommes préfèrent faire du sport pour maigrir plutôt que de faire attention à leur alimentation. Combien d’hommes passent du temps dans la cuisine pour se préparer un repas sain?

Parce que naturellement, c’est bien de cela qu’il s’agit chez Weight Watchers: d’une alimentation saine. Pour maigrir, il faut manger différemment. « Si l’on ne modifie pas son alimentation, rien ne change », explique Ann Gordts. Nous savons que de très nombreuses personnes continuent à se tourner vers toutes sortes de produits; la plupart de nos membres avaient déjà tout essayé pour maigrir, mais il n’y a pas de miracles. Nous n’en promettons d’ailleurs pas. Plutôt que de prendre un comprimé ou de boire un thé spécial chaque jour, il suffit d’adapter ses habitudes alimentaires, et ce définitivement. De plus, cela vous permet de garder votre vie sociale telle qu’elle est. Si vous vous laissez un peu aller pendant le week-end, il vous suffit de faire un peu plus attention pendant la semaine.

Et de bouger un peu plus, il s’agit en effet du 2e pilier de la méthode.
Ann Gordts :
 Nous ne faisons pas assez d’exercice. C’est aussi simple que cela. Nous prenons l’ascenseur plutôt que les escaliers et nous nous rendons à la boulangerie en voiture. 15 minutes d’exercice par jour suffiraient déjà à stimuler le métabolisme, mais la plupart des gens n’y arrivent même plus. Il y a 5 raisons pour faire de l’exercice: développer une meilleure condition physique, perdre du poids, faire disparaître un petit ventre, développer ses muscles ou rester souple. Il existe des exercices spécifiques pour chacun de ces 5 objectifs et ils sont présentés dans le guide d’exercices de Weight Watchers. Cela fait très scolaire mais le manque d’exercice et un fait, une triste conséquence de l’état providence. Nous pouvons manger ce que nous voulons, à toute heure de la journée, y compris des aliments sucrés et gras, qui nous sont d’ailleurs proposés en abondance. Bien sûr, il y a toujours eu des gens gros, prenez les peintures de Rubens. Mais le surpoids était alors plutôt dû à une mauvaise alimentation et, à l’époque, on ne vivait pas aussi longtemps.

Jusque dans les années 1960 et 1970, le surpoids était un signe de santé. Les personnes en surpoids étaient appelées les bons vivants. Lorsqu’un bébé était maigre, on rajoutait une cuillère de Maïzena dans sa panade. Enfants, nous étions obligés de finir notre assiette alors qu’aujourd’hui, tous les pédiatres s’accordent sur le fait qu’il ne faut jamais forcer un enfant à manger. De nos jours, nous sommes beaucoup plus conscients de l’importance d’une alimentation saine, nous savons quoi faire, il nous est donc plus facile de trouver des solutions et de rejeter les préjugés du passé. Mais bien sûr, pour maigrir, il faut le vouloir. Il faut être prêt. De nombreux hommes ne sont tout simplement pas assez motivés pour maigrir, et encore moins pour tenir un journal de points.

Un journal de points?

Ann Gordts: C’est comme cela que nous travaillons: avec des points. Chaque repas vaut un certain nombre de points et vous avez une limite à ne pas dépasser par semaine. Nous proposons des lignes directrices en matière d’alimentation à 3 niveaux, des règles strictes si vous souhaitez perdre 1 kilo par semaine, des menus un peu plus flexibles si vous souhaitez perdre entre 500 g et 1 kg et enfin des règles encore plus souples si vous souhaitez perdre moins de 500 g par semaine. Nous donnons des conseils en fonction du poids et de l’objectif visé.

Lorsque l’on suit la méthode Weight Watchers, faut-il pouvoir déterminer le nombre de points de chaque aliment ?
Ann Gordts : C’est le but, en effet. Et cela devient également un automatisme. Vous remplissez simplement votre assiette avec des points. Nous essayons tout d’abord d’apprendre à nos membres à faire certains choix. Ils peuvent par exemple opter pour un petit-déjeuner léger, 5 points, ou pour un petit-déjeuner plus consistant, 10 points. Chaque repas doit être équivalent à un multiple de 5. Le chiffre 5 revient également dans le nom du nouveau programme que Weight Watchers a conçu pour les hommes, MP5. Le M signifie ‘Male’ ou masculin et le P points. Si vous préférez manger "à la carte" plutôt que les repas proposés, vous pouvez composer vos propres menus à l’aide de la longue liste d’aliments fournie. Votre décompte hebdomadaire vous permet de garder une trace des points que vous avez accumulés. Si, au milieu de la semaine, vous en êtes déjà à 105 points, il est temps de réagir.

Vous pensez vraiment que les hommes vont s’y intéresser?
Ann Gordts : 
Oui, je le pense. Le programme permet de voir noir sur blanc où l’on en est. Comparé à celui destiné aux femmes, le programme pour les hommes est un peu plus simple. Les femmes doivent compter leurs points quotidiennement et, si possible, noter ce qu’elles ont mangé. Une enquête nous a montré que les hommes préféraient éviter d’avoir à tenir un tel journal de bord. Mais qui peut retenir par cœur le nombre de points qu’il a utilisé 3 jours plus tôt ? Il faut noter ces chiffres, sinon il est impossible de véritablement modifier son comportement alimentaire. 

  • Le site web de Weight Watchers Belgique :
    www.weightwatchers.be
      
  • Le site web de Weight Watcher France :
    www.weightwatchers.fr
     

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