Humeur: piéton, tu peux crever!

Vendredi 16h30 : catastrophe, Fillette se fait piquer par une guêpe. Deux heures plus tard, le bras est enflé, rouge, dur, c’est sûr, elle fait une allergie. Le médecin de famille ne se déplace plus depuis de nombreuses années, de toute façon, un vendredi soir, c’est le répondeur. Il y a un hôpital deux rues à côté, allons chercher un médecin. Bien qu’elle soit une (très) grande fille, elle est contente que sa maman lui propose de l’accompagner.



Il est 18.30. Première déception : l’hôpital n’est plus un vrai hôpital, personne ne peut soigner Fillette. La réceptionniste nous conseille de nous rendre à la pharmacie quatre rues plus loin, "ils ont l’habitude, ils vous donneront quelque chose". Heureusement, la pharmacie ferme ses portes à 19 h. Nous arrivons pile à ce moment.

La pharmacienne voit le bras et préfère que nous allions à l’hôpital montrer cela à un médecin. Il y a un hôpital trois rues plus loin. Nous nous y rendons, toujours à pied.

Vers 19h30, le médecin de garde admire le bras, prend la tension, et nous dit que l’allergie n’est pas réellement installée et qu’il ne faut donc pas faire de piqûre, mais qu’il faut soigner le bras avec des onguents et un médicament contre les allergies à chercher à la pharmacie. Pharmacie de garde, bien sûr; on nous donnera les adresses à la réception. Si jamais le bras continuait à gonfler vers le cœur, il faudrait alors revenir (au milieu de la nuit donc) pour faire cette fameuse piqûre.

La réceptionniste nous donne donc les adresses des pharmacies de garde et nous oriente vers la plus proche qui nécessite environ 20 minutes de marche ou 5 minutes de bus. A l’arrêt de bus, nous constatons qu’il vient de passer, ce qui nous décide à rentrer à pied à la maison pour prendre la voiture. Il est 20 h. Quelle heureuse prémonition !!! Arrivées à la pharmacie de garde, ne voilà-t-il pas qu’elle n’est plus de garde ! L’affiche nous indique que la plus proche est à 20 minutes de marche ou 5 minutes de tram !

Le lendemain, samedi, Fillette s’éveille avec le bras dans le même état grâce (ou malgré ?) aux pommades. Mais elle constate qu’elle est couverte de plaques rouges sur le corps. Elle retourne donc aux urgences d’hier, où un autre médecin, ne sachant pas lire le courrier du précédent et donc le traitement administré, lui conseille d’arrêter tout traitement car elle a sans doute une réaction allergique aux médicaments et de "voir" si ça va mieux. Un peu n’importe quoi non ?

Finalement, Fillette a fait ce qu’elle "sentait" : elle a remis les pommades qui calmaient les démangeaisons, elle n’a plus pris le médicament contre les allergies et elle va mieux, merci.

Julia Limbourg









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