Comment se transmet le sida?

Chez une personne séropositive, le virus est présent dans tous ses liquides organiques : sang, sperme, secrétions vaginales, urine, selles, vomissures, larmes, sueur et lait maternel. La concentration du virus y est cependant très variable, ce qui explique que tous ces liquides n’ont pas le même pouvoir contaminant. Dans les faits, la contamination d’une autre personne ne peut se faire que par 3 voies.


Un contact sexuel

Sont à risque les rapports sexuels avec pénétration, la fellation (surtout l’éjaculation dans la bouche du partenaire) et le cunnilingus (pendant les règles, quand la femme est séropositive).

Un contact sanguin

Entre une femme enceinte et l’enfant qu’elle porte, entre usagers de drogues utilisant les mêmes seringues ou aiguilles, par des plaies ou par transfusion sanguine (aujourd’hui, hautement improbable chez nous).

L’allaitement maternel.

Halte aux idées reçues !

Il n’existe pas d’autre mode de transmission du virus démontré actuellement. Et la salive ? On y trouve effectivement le VIH, mais celui-ci ne peut se transmettre par cette voie parce que la salive contient une protéine particulière qui s’attache aux globules blancs et empêche les virus de s’y fixer.

Il n’y a donc pas de contamination :

  • par baignade, en piscine;
  • par la lunette des WC;
  • par les larmes ou la sueur;
  • par la toux ou les éternuements;
  • par simple contact, serrement de mains, baisers, massages;
  • en dormant dans le même lit, dans les mêmes draps;
  • en buvant dans le même verre ou en mangeant dans le même plat;
  • par les piqûres d’insectes.

Vivre avec un séropositif ou un malade du sida

Aujourd’hui, toutes les études confirment que le virus du sida ne se transmet par aucun geste de la vie quotidienne. Il n’existe aucun risque à vivre, travailler ou faire du sport aux côtés d’une personne séropositive ou malade du sida, à lui serrer la main, la prendre dans ses bras, l’embrasser, ni à partager les mêmes repas, les mêmes toilettes...

Le sida ne se transmet pas non plus par les sécrétions corporelles telles que la sueur, les larmes, la salive, les selles, l’urine ou les vomissures.

Des risques "médicaux" ?

Donner son sang ne comporte aucun risque. Le matériel utilisé pour les prises et les dons de sang est stérile et à usage unique.

S’il s’agit de recevoir du sang, il faut savoir qu’il existe 2 types de produits sanguins transfusés : les produits dérivés et le sang frais complet.

  • Les produits dérivés sont utilisés pour fournir les éléments sanguins nécessaires à certaines pathologies (par exemple l’hémophilie). Ces produits sanguins sont chauffés depuis 1986, ce qui inactive le virus. Ils sont dès lors tout à fait stériles.
  • Le sang frais est utilisé essentiellement pour remplacer une perte de sang massive (chirurgie, hémorragie,...). Depuis 1985, grâce au dépistage systématique des donneurs de sang, la sécurité des produits sanguins est optimale. Le risque subsistant est estimé à 1 pour 1.000.000. Il est aujourd’hui possible avant une intervention chirurgicale de faire prélever son propre sang pour le cas où une autotransfusion serait nécessaire.

En ce qui concerne les soins dentaires, le recours à l’acupuncture, à des soins de pédicure, aucun cas de transmission lors de ces soins de santé n’a jamais été prouvé. Il n’existe un risque que si les règles d’hygiène et de stérilisation ne sont pas respectées. Ces règles sont d’ailleurs plus indispensables encore pour se préserver d’autres maladies.

Le partage d’une même seringue entre usagers de drogue présente un risque important. Le virus du sida (et encore plus celui de l’hépatite B et C) peut en effet être présent et actif longtemps dans le sang contenu dans la seringue. Le partage des seringues doit être absolument évité. Des seringues stériles sont disponibles dans les pharmacies ou dans les comptoirs d’échange de seringues.

Une mère peut transmettre le VIH à son enfant

La contamination peut s’effectuer durant la grossesse, lors de l’accouchement ou pendant l’allaitement. Il n’existe pas de test prénatal de détection. Le risque qu’un enfant né de mère séropositive soit infecté semble être aujourd’hui en Belgique de l’ordre de 15%. Il diminue à 8% lorsqu’un traitement antiviral est donné à la femme durant le dernier trimestre de la grossesse et à l’enfant durant les premières semaines de sa vie. Il est donc conseillé de faire un test de dépistage avant toute grossesse. Et, sinon, de le faire en cours de grossesse.

Source:

Plate Forme Prévention Sida

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