Casse-toi tu pues...

Et marche à l’ombre ! On se souvient de la chanson de Renaud qui pourrait être fredonnée par pas mal de nos compatriotes. Une enquête prouve que le Belge déteste les odeurs corporelles naturelles, les siennes comme celles de son partenaire !


Les Belges - et surtout les femmes flamandes - préfèrent vivre si possible sans petites odeurs. C’est ce qui ressort d’une enquête récente représentative de la société belge  effectuée par Bersac, une entreprise active dans le domaine de l’hygiène personnelle féminine.

76% des personnes interrogées trouvent très désagréable d’avoir mauvaise haleine, 68 % estiment particulièrement dérangeant que leurs parties génitales dégagent une odeur. 4 femmes sur 10 utilisent d’ailleurs des produits pour " nettoyer " leur vagin.

Nous n’apprécions pas davantage les odeurs de pieds et d’aisselles : 72% se sentent fortement dérangés par des aisselles odorantes, 70% trouvent les odeurs de pieds franchement désagréables.

Les Belges trouvent ces odeurs particulièrement dérangeantes, non seulement chez eux, mais également chez leur partenaire.

Odeur et hygiène

L’ignorance quant à la cause des odeurs corporelles est étonnante : 75 % des Belges (et surtout les femmes) pensent que les fortes odeurs des parties génitales sont la conséquence d’un manque d’hygiène corporelle. C’est l’inverse : se laver excessivement et "nettoyer" le vagin perturbent l’acidité vaginale et l’équilibre de la flore vaginale, ce qui accentue encore le problème d’odeur.

Le moyen le plus efficace est de normaliser l’acidité vaginale et l’équilibre de la flore vaginale. Cela peut se faire facilement par la prise d’un traitement de courte durée de comprimés vaginaux à diffusion lente disponibles sans prescription auprès de tout pharmacien.

Les différences hommes-femmes

Il est frappant de constater que ce sont surtout les femmes qui se montrent très sensibles aux odeurs. 74% des femmes trouvent inacceptable que leur vagin dégage une odeur, contre 62% des hommes qui estiment être dérangés par l’odeur de leurs parties génitales. Les Belges semblent également ennuyés par les odeurs des parties génitales de leur partenaire : 67% des Belges déclarent que les parties génitales malodorantes de leur partenaire les dérangeraient fortement dans leur vie sexuelle.

Pour dissimuler nos odeurs corporelles "naturelles" le mieux possible, nous sommes nombreux à " masquer " les odeurs d’aisselle (67%), d’haleine (37%) et de pieds (21 %).

40 % des femmes essaient en outre de faire disparaître les petites odeurs vaginales. Une donnée intéressante, car une hygiène personnelle excessive est souvent à la base des infections vaginales et ... d’un vagin qui dégage une odeur déplaisante. Comme le montrent clairement  les chiffres de l’enquête, une meilleure information sur l’hygiène des parties génitales s’impose : 75 % des Belges pensent que des parties génitales "malodorantes" sont la conséquence d’un manque d’hygiène personnelle.

Flore vaginale

Comme l’explique le Docteur Vermeulen, chef du service gynécologie à l’Hôpital français, "la flore vaginale se compose d’un grand nombre de micro-organismes, dont les principaux sont les lactobacilles. Ces micro-organismes sont principalement responsables de l’acidité protectrice du vagin. De cette manière, le vagin se protège lui-même contre les infections et les bactéries extérieures. Ce milieu acide est très important pour une flore vaginale saine. Se laver excessivement le vagin et utiliser certains produits intimes augmentent souvent le pH du vagin, ce qui perturbe la flore vaginale et peut entraîner des infections vaginales et un vagin qui dégage une odeur particulièrement désagréable".

Si la flore vaginale est perturbée, les bactéries de type Gardnerella prolifèrent souvent - ce qui conduit, chez de nombreuses femmes (souvent de manière imperceptible), à une vaginose bactérienne. Il ne s’agit pas d’une infection, mais d’une augmentation d’un type de bactéries normalement présentes dans le vagin. Le grand désagrément de la vaginose bactérienne est que le vagin peut dégager une odeur particulièrement forte (une odeur de poisson pourri). Exception faite de ce désagrément, la vaginose ne pose aucun problème en soi  et l’équilibre naturel entre les différentes bactéries se rétablit de lui-même, bien que cela puisse prendre plusieurs mois. Même si une vaginose bactérienne est la plupart du temps innocente, elle peut être une source de nombreux ennuis. L’odeur dérangeante (qui s’accentue lors de rapports sexuels) encourage de très nombreuses femmes à adopter une hygiène vaginale encore plus soignée – ce qui perturbe encore plus la flore naturelle et augmente le risque d’infections vaginales.

Selon le Docteur Vermeulen, "un vagin sain dégage toujours une odeur discrète. Il est essentiel que les femmes s’en rendent compte et apprennent à s’en accommoder. Il est important de perturber le moins possible l’état naturel du vagin. Passer la région du pubis sous l’eau tiède de la douche est suffisant. L’intérieur du vagin se nettoie de lui-même. Les femmes gênées par un vagin (fortement) odorant ne doivent surtout pas commencer à se laver de façon plus intensive et nettoyer le vagin avec toutes sortes de produits. Le premier réflexe doit être de rétablir l’acidité et par conséquent l’équilibre de la flore vaginale. Cela peut se faire facilement et efficacement au moyen d’une cure de comprimés vaginaux d’acide ascorbique à diffusion lente, disponibles sans prescription dans les pharmacies. En cas d’odeurs persistantes après un traitement de comprimés vaginaux à diffusion lente, il est préférable que les femmes contactent leur médecin de famille ou leur gynécologue pour un examen plus approfondi".

  • Pour plus d’informations sur le sujet :
    www.questionsdefemmes.be

Robert Derumes
 

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