Le Belge connaît mal l'eau

7 Belges sur 10 affirment choisir leurs aliments et leurs boissons en parfaite connaissance de cause. Pourtant, une enquête démontre que le Belge ne sait pas grand-chose sur l’eau qu’il boit alors que l’eau est l’aliment le plus important ! 56% des Belges ne lisent jamais l’étiquette de la bouteille d’eau, 28% le font de temps à autre. Pourquoi les Belges ne prennent-ils pas conscience de l’importance du choix de leur eau ?


Selon une enquête IPSOS, 40% ne lisent pas l’étiquette "parce qu’ils n’y ont jamais pensé", 11% estiment que l’information n’est pas importante, 8% trouvent que l’étiquette est trop compliquée.

Le choix est donc irréfléchi. On constate d’ailleurs que la connaissance de l’eau de nos compatriotes est également (très) limitée. Même si les Belges confient que leurs critères de choix déterminants sont le goût (84%), la pureté (82%) et la protection contre la pollution (77%), il n’en reste pas moins que leurs connaissances en matière de pureté et de composition de l’eau sont médiocres. Ainsi, 6 Belges sur 10 ne savent pas que la présence de nitrates dans l’eau est nocive . Seuls 16% des Belges savent que les eaux en bouteille ne sont pas toutes destinées à une consommation quotidienne illimitée . Ces résultats ressortent d’une enquête récente d’IPSOS réalisée à la demande du producteur d’eau Chaudfontaine.

L’eau, seule boisson indispensable

Notre corps a besoin chaque jour de 2,5 litres d’eau environ, dont 1,5 litre au moins sous forme de boissons – principalement de l’eau, le reste provenant de notre alimentation et de notre propre métabolisme. L’eau est l’aliment le plus important. Nous en buvons en moyenne 1,07 litre par jour. 5 Belges sur 10 boivent un litre d’eau par jour, 2 sur 10 plus de 1 litre.

"La nonchalance avec laquelle nous choisissons notre eau tranche avec nos exigences de plus en plus pointues en matière d’alimentation. Une explication de ce phénomène réside peut-être dans les nombreuses suppositions erronées qui circulent à propos de l’eau", constate Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste. Ces suppositions ont été parfaitement mises en exergue dans l’enquête de Chaudfontaine : 6 Belges sur 10 pensent que toutes les eaux en bouteille sont pures et 69% pensent, à tort, qu’elles peuvent toutes être consommées à volonté. Et Nicolas Guggenbühl de poursuivre : "L’eau paraît tellement banale que l’on se pose peu, voire beaucoup trop peu, de questions à son sujet. Pourtant, les eaux en bouteille ne sont pas toutes identiques, loin s’en faut ! Elles présentent différentes compositions et degrés de pureté, et leur connaissance permet d’effectuer des choix judicieux".

Toutes les eaux ne se ressemblent pas

Plus de 7 Belges sur 10 (72%) constatent qu’il existe des différences entre les eaux en bouteille. Selon eux, il s’agit principalement d’une différence de goût (91%). Moins de la moitié de nos concitoyens (43%) savent qu’il existe également des différences de composition, de pureté (19%) et de degré de protection contre la pollution (13%).

Jean-Louis Cornet, hydrogéologue: "La qualité de l’eau est déterminée par la source. Celle-ci définit le degré de pureté, de protection et de minéralité de l’eau. Deux règles pratiques peuvent nous aider à évaluer si l’eau convient à une consommation journalière illimitée :

  • llus faible est la teneur en nitrates (NO3), meilleure est l’eau: la présence de nitrates est un indicateur de pollution;
  • faiblement minéralisée ou oligominérale : une eau légèrement minéralisée présente un équilibre minéral optimal. Elle a "juste ce qu’il faut". Elle peut dès lors être consommée par tout le monde, tous les jours et sans restriction. Sa teneur en résidus secs est comprise entre 50 et 500 mg/litre.

Pour savoir ce que l’on boit,
il faut lire l’étiquette

L’étiquette des bouteilles d’eau reprend toutes les informations nécessaires pour choisir son eau en parfaite connaissance de cause. La lecture de l’étiquette devrait devenir un réflexe naturel lors de tout achat d’eau.

Robert Derumes

    







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