L'Almanach de Liège vit toujours!

Au XXIe siècle, un classique almanach a-t-il toujours sa place ? N’est-ce pas le dernier témoignage d’une époque rythmée par les saisons ? Celle où faire son jardin était un vrai passe-temps sinon une obligation pour faire face aux besoins familiaux. Pourtant, dans des points de vente presse, à côté de la caisse, trônent des piles de l’Almanach belge dit de Liège.


Peu coûteux (3,75 euros), cet almanach publié par Casterman peut être glissé dans une poche de son sarreau (pardon ! de veston). On y trouve des informations sur les fêtes religieuses, les journées internationales des Nations Unies, les saints patrons mais aussi des informations astrologiques et astronomiques, climatologiques et météorologique, des éphémérides. Pour chaque mois, les travaux à entreprendre dans le jardin sont décrits. A lire particulièrement : les "remarques d’un vieux cultivateur" et les dictons tels que "décembre trop beau, été dans l’eau".

Il est aussi question des vertus des plantes, de leur association, du jardinage avec la lune, du jardinage d’intérieur, de l’emploi des pesticides et... du petit peuple qui aurait trouvé domicile dans notre jardin : ondines, nymphes, nixes, sirènes, néréides, elfes, sylphes, salamandres, nains, gnomes...

L’almanach invite à la découverte, aux escapades en Wallonie et à Bruxelles. Il énumère les festivités, marchés hebdomadaires, puces et brocantes de chez nous.

Voltaire et Dumas l'ont lu

Bien entendu, l’Almanach de Liège a évolué. Il n’est plus celui qu’évoquait Voltaire notamment dans "Jusqu’à quel point peut-on tromper le peuple" (1756). Ce genre, l’almanach, occupait la seconde place, immédiatement après la littérature religieuse, dans la production littéraire populaire des XVIIe et XVIIIe siècles. L’Almanach de Liège figure parmi les plus connus avec l’Almanach de Paris, l’Almanach royal de France, le Messager boiteux de Strasbourg. Alexandre Dumas le cite également dans "Le Testament de M. de Chauvelin".

Philippe Allard

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