De plus en plus de chiens et de chats dans nos refuges

Le nombre de chiens et de chats recueillis par les refuges belges va croissant. Il est encore sans doute trop facile d’acquérir aujourd’hui un animal domestique… au risque de "devoir" s’en débarrasser dès qu’il provoque la moindre gêne.


Comme chaque année traditionnellement, le service Bien-être animal et CITES du service public fédéral (SPF) Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement a interrogé 78 refuges belges (44 refuges en Flandre, 30 en Wallonie et 4 en Région bruxelloise) sur le nombre d’animaux recueillis et la destination qui leur a été réservée.

En 2004, 78 refuges ont accueilli pas moins de 38.586 chiens et 33.967 chats. En comparaison avec l’année précédente (avec respectivement 36.645 chiens et 26.986 chats), ces chiffres démontrent une augmentation tant pour les chiens que pour les chats.

Ces chiffres prouvent que l’on continue trop facilement à acquérir un animal domestique sans se rendre compte des soins qui y sont liés. De moins en moins de chiens doivent être euthanasiés (16,4 %), alors que près de la moitié des chats (45,8 %) le sont. Les refuges sont obligés d’éliminer ces animaux non désirés et impossibles à replacer pour faire ainsi de la place aux “nouveaux arrivants“.

Restitution

Mais tout n’est pas noir pour autant : grâce à la mobilisation du personnel des refuges – souvent bénévole –, de nombreux animaux retrouvent un foyer : 54 % des chiens ont pu trouver un nouveau maître et 40,4 % des chats ont été adoptés. 32,9 % des chiens perdus ont été restitués à leur propriétaire, alors que le nombre de chats dans la même situation est très bas, à peine 3,8 %.

Les chiffres des chiens restitués évoluent d’année en année dans un sens favorable. L’identification et l’enregistrement obligatoire imposés par la loi (depuis septembre 1998) n’y sont certainement pas étrangers. Cette tendance à la baisse se maintiendra plus que probablement à l’avenir, parce que l’impact de la loi d’identification et d’enregistrement se fera de plus en plus sentir.

Robert Derumes

    







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