Achèteriez-vous des produits alimentaires 'premiers prix' ou des marques de distributeur?

Il y eut le phénomène des "produits blancs" avec des prix très bas , une publicité limitée et des étiquettes au graphisme "simple". Aujourd’hui, on parle plutôt de produits alimentaires "premiers prix" ou de ceux portant la marque du distributeur. Peut-on faire confiance à ces produits ou sont-ils "inférieurs"?


La baisse du pouvoir d’achat va sans doute accentuer le phénomène: les rayons des magasins comptent de plus en plus de produits bon marché et de produits de marques de distributeurs entre les produits de marques nationales. Le consommateur peut-il faire confiance à ces produits particulièrement attrayants pour le prix?

Le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs (CRIOC) apporte une réponse nuancée après avoir examiné 163 produits.

Premiers prix et qualité des produits

Selon le CRIOC, il n’est pas possible de distinguer d’une manière générale la qualité des produits sur base de la marque et du prix à travers la composition et l’étiquetage du produit et de conclure qu’il existe une relation causale entre le prix et la qualité du produit concerné. En clair, ce ne serait pas parce que le prix est plus bas que la qualité serait inférieure.

Tout dépend du scénario mis en œuvre par les fabricants, explique le CRIOC : 

  • soit la différence de prix ne se justifie pas par une différence de qualité nutritionnelle évidente et le consommateur devra sélectionner le produit en fonction de ses qualités organoleptiques; 
  • soit la différence porte sur la quantité des ingrédients mis en œuvre et le consommateur peut choisir en fonction de l’information disponible sur l’emballage (quand elle existe); 
  • soit la différence porte sur la nature des ingrédients mis en œuvre mais qui n’influence pas vraiment la valeur nutritionnelle du produit. Dans ce cas, le consommateur peut choisir en fonction du prix; 
  • soit la différence porte sur la nature des ingrédients mis en œuvre qui peut influencer la valeur nutritionnelle du produit. Dans ce cas, le consommateur a tout intérêt à choisir un produit de qualité à un bon prix.

Ces scénarios peuvent varier quelque soit le type de positionnement envisagé (marques nationales, marques de distributeur, premiers prix). Le premier prix peut donc être d’un bon rapport qualité prix.

Premiers prix et étiquetage nutritionnelle

Les produits les moins chers parmi les marques de distributeurs ou les premiers prix, ne comportent pas toujours une information suffisante pour pouvoir sélectionner le produit en connaissance de cause et comprendre sa composition. Or, l’étiquetage nutritionnel et la composition du produit sont des mentions, quand elles existent, qui manquent de pertinence, surtout en ce qui concerne la nature des lipides (saturés, oméga-3, oméga-6, trans). L’intérêt d’un étiquetage complet se justifie, insiste le CRIOC.

En achetant des produits bon marché, le consommateur ne dispose pas toujours d’une information suffisante. Mais le premier prix peut fournir une information utile sur sa composition et son impact nutritionnel mais ce n’est pas toujours le cas, contrairement aux marques de distributeur ou aux marques nationales.

Robert Derumes









© Vivat.be 2020