Les nouveaux animaux de compagnie

Il y a encore quelques années, posséder un animal de compagnie se résumait à avoir un chien ou un chat, éventuellement un lapin, ou un poisson rouge. Désormais, l’heure est à l’exotisme et à l’originalité. Les NAC, comprenez "Nouveaux Animaux de Compagnie", envahissent nos habitations. Certains d’entre eux peuvent pourtant se révéler dangereux. Alors, que leur vaut un tel succès, et quelles sont les dérives de ce phénomène?


Une nouvelle mode?

Phénomène déjà courant aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe, les nouveaux animaux de compagnie rencontrent maintenant un succès croissant en France par exemple.

Si le chien et le chat ont toujours une place privilégiée dans nos foyers, il faut désormais compter avec les furets, iguanes, mygales, pythons, et autres scorpions qui constituent près de 5% des animaux de compagnie.

Besoin d’évasion, curiosité, envie de se distinguer des autres… les motivations sont nombreuses pour les détenteurs de ces espèces.

Quels sont les risques?

Avec l’arrivée de ces nouveaux compagnons, de nouveaux risques pour la santé apparaissent.

Le nombre de zoonoses (maladies de l’animal transmissibles à l’homme) est en constante augmentation. Parmi les quelques-unes déjà signalées on notera la peste, la tuberculose, ou encore la salmonelle.

Les primates sont les principaux incriminés, tandis que les reptiles et autres mygales sont responsables d’une augmentation du nombre d’envenimations.

Car, rappelons-le, nombre de ces nouveaux animaux de compagnie sont dangereux et ne doivent pas être mis entre toutes les mains, au risque de se retrouver relâché en pleine nature, avec les conséquences que l’on peut imaginer.

Mais au-delà des risques sur la santé, ce phénomène alimente le trafic mondial et pose un véritable problème écologique puisqu’il encourage le braconnage et la persécution de certaines espèces. L’enjeu? Un chiffre d’affaire estimé à environ 15 milliards d’euros par an…

Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, ce sont pas moins de 30.000 primates, 500.000 perroquets, 500.000 poissons d’aquarium et de nombreux reptiles et mammifère qui sont, chaque année, arrachés à leur milieu naturel pour alimenter le marché mondial des nouveaux animaux de compagnie. Selon la même source, moins de 20% de ces animaux atteignent l’âge de 2 ans.

Les précautions à prendre

On n’acquiert pas un NAC sur un coup de tête. Il faut avant tout bien connaître l’espèce que l’on souhaite acquérir, se renseigner auprès de spécialistes sur ses besoins et son mode de vie, ses exigences alimentaires, et prendre toutes les précautions nécessaires pour sa propre sécurité, ainsi que pour le bien-être de l’animal. Car il n’est pas rare que ces nouveaux animaux de compagnie soient victimes de maladies n’existant pas dans la nature, provoquées par de mauvaises conditions de captivité.

Comme pour tout autre animal, adopter un NAC c’est avant tout s’assurer d’avoir les moyens, le temps, la place, et les compétences nécessaires pour lui assurer de bonnes conditions de vie.

Ce que dit la loi belge

En Belgique, de nombreux particuliers possèdent illégalement un ou plusieurs spécimens de ces NAC.

Si la commercialisation des animaux dépend de l’autorité fédérale, ce sont les Régions qui gèrent la détention. Ainsi, en Wallonie, la détention d’un permis est obligatoire dès le 1er animal, tandis qu’en Flandre, le permis est obligatoire à partir de 30 spécimens.

A Bruxelles, en revanche, les NAC sont complètement interdits.

Toutefois, il semblerait qu’un grand nombre de propriétaires passent outre ces règlementations.

Quelques liens utiles

  • www.annuairerongeurs.com
     
  • www.tropicjungle.net
  • www.nosnac.com

Mélina Hoffmann









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