Chiclette ou chewing-gum

En 1944, lors du débarquement, les soldats américains amènent dans leurs bagages des bas nylons, des cigarettes et… du chewing-gum. Une nouvelle mode se répand alors en Europe. Le tabac à chiquer qui noircit les dents des grands-pères est remplacé par cette petite bande extensible et agréable à mâcher qui vous donne la bouche si fraîche et est accessible à tous et toutes…


Le chewing-gum, appelé pâte à mâcher en France et aussi chicklet en Belgique, était déjà connu des hommes préhistoriques. Ils récoltaient de la résine d’arbres comme les épicéas et la mâchaient.

Son essor plus industriel date de la fin du XIXe siècle. Il s’agissait toujours de résine, provenant d’un arbre d’Amérique centrale. Cette résine, le chicle, était déjà couramment mâchée par les Mayas et les Aztèques. Comparable à du latex, il se récoltait de la même manière. Moins cher que la paraffine qui était alors mâchée par les enfants, le chicle est vendu additionné de sirop de glucose parfumé à la menthe, c’est un succès immédiat.

Le chewing-gum se répand en Europe à la fin de la 2e guerre mondiale. Les soldats américains les transportent dans leur paquetage et les pays libérés, chez qui tout ce qui provient d’Amérique trouve grâce à leurs yeux, l’adoptent avec allégresse. Il reste toujours synonyme de partage et de générosité.

Plus de goûts et des bulles

De nombreux goûts font leur apparition, la menthe, la chlorophylle, la cerise et tout un tas d’autre goûts fruités, l’eucalyptus… le but premier du chewing-gum étant d’obtenir ou de garder une bouche fraîche. Le chewing-gum est désormais composé de polymères dérivés du pétrole, moins coûteux. Une variante dans sa composition permet d’obtenir le bubble-gum, celui qui permet de faire des bulles!

Les formes évoluent dedans et dehors. Tout d’abord une bande de pâte fine, emballée dans un léger film en papier aluminium, le tout vendu en paquets de 5 ou 10. Le chewing-gum apparaît aussi sous forme de dragées empilées dans un emballage étroit et unique ou insérées une par une dans une plaquette ressemblant à celles de médicaments.

Ces formes subsistent toujours, quelques nouveautés apparaissent de temps à autres. Avez-vous déjà essayé la sucette au centre de laquelle se cache un chewing-gum? Aujourd’hui, les emballages se font plus pratiques, plus solides, refermables et les dragées sont éparpillées dans la boîte et plus dans le fond de la poche ou du sac. Des formats plus importants font également leur apparition, comme une boîte en plastique contenant 100 dragées en vrac.

Le chewing-gum et la santé

Bientôt accusé de tous les maux (il fait grossir, provoque des caries dentaires en raison de sa composition sucrée, …) le chewing-gum doit trouver une parade. Dans les années 1970, il adopte le "sans sucre".

Aujourd’hui, grâce au xylitol (un de ses édulcorants), il contribuerait même à empêcher le développement de caries dentaires. Le chewing-gum utilisé à la fin d’un repas permet de déloger les bactéries et de se rafraîchir la bouche, mais ne remplace certainement pas le brossage des dents pour autant. Grâce à la production de salive ininterrompue qu’il provoque, il favorise la digestion.

Mais le chewing-gum est avant tout une source de plaisir. Bien que sans sucre, il garde un goût sucré et permet de se rafraîchir l’haleine. Le fait de mâcher peut aider à combattre le stress. Cela en fait donc un agréable substitut à la cigarette.

Julia Limbourg









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