Vagues déferlantes de rachats

Bien que les marchés d’actions se soient octroyés une pause, l’optimisme reste de rigueur. Stimulées par les vagues spéculatives de rachat, les bourses européennes ont étonnamment bien performé.


A la belle hausse d’il y a 2 semaines a succédé une pause la semaine dernière sur les marchés d’actions. Si les bourses européennes ont fait du surplace, les indices à New York ont cédé un bon pourcent. Apparemment, les investisseurs sont restés sur leur faim lors de la réunion de la banque centrale américaine. La Réserve Fédérale s’est en effet cantonnée à faire ce qui était prévu, à savoir réduire le taux d’intérêt de base de 0,25% pour la 14e fois consécutive. Si bien que les investisseurs ne savent pas ce que la politique d’intérêt réservera dans le futur. Greenspan a laissé toutes les options ouvertes, de quoi laisser le champ libre à son successeur, Bernanke. En fin de semaine, la crainte d’assister à un relèvement des taux était à nouveau présente.

Le climat boursier reste positif en Europe, comme en témoignait hier matin (note : 5 février 2006) la réaction des bourses européennes. Dopées par des rumeurs de rachat dans le secteur bancaire, les actions européennes ont ignoré le repli de Wall Street, les tensions persistantes avec l’Iran ainsi que les remous autour de la publication des caricatures. Il est vrai qu’un grand nombre de sociétés se retrouvent avec des montagnes de liquidités. De quoi envisager des rachats de leurs propres actions, d’augmenter les dividendes ou de partir à la chasse aux bonnes affaires. De plus, les résultats des entreprises sont positifs. Bien qu’il ne soit pas exclu que ce solide démarrage de début d’année entraîne quelques prises de bénéfice, nous pensons que la tendance haussière reste pour l’instant intacte. Nous vous mettons simplement en garde contre un optimisme exagéré. Car une fois que l’optimisme s’estompera, les tensions continues avec l’Iran, la hausse des prix pétroliers et la crainte des taux pourront alors peser. Laissez vos bénéfices encore s’accumuler quelque peu, mais soyez sélectifs dans vos achats.

Un article de L’Investisseur (7 février 2006)









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