Mot d'ordre en bourse: sécurité

Cette semaine, les bourses ont gémi sous l’angoisse des augmentations de l’inflation et des taux d’intérêt. Nous conseillons de prendre par-ci par-là votre bénéfice. Vos positions en obligations peuvent petit à petit être augmentées.


Les marchés boursiers ont passé quelques moments difficiles, cette semaine. Depuis quelques semaines déjà nous vous avertissons que les taux d’intérêt vont augmenter. Et, en effet, c’est ce qui s’est passé la semaine dernière. Aussi bien aux Etats-Unis que dans certains pays européens des seuils psychologiques ont été franchis. Le taux d’intérêt belge à 10 ans a passé le cap des 4% et aux Etats-Unis, la barrière des 5% a été franchie. La peur incessante de l’inflation - nourrie par la cherté des matières premières - en est la raison évidente.

Sur notre ligne téléphonique de conseils, la question qui brûlait toutes les lèvres était tout aussi simple que fréquente : "Dois-je vendre mes actions ?". Il est vrai que nous vous conseillons la prudence depuis quelques semaines déjà. En effet, les taux d’intérêt augmentent, ce qui est - tôt ou tard - néfaste pour les marchés boursiers. Pourtant, il n’est certainement pas encore question d’une bulle et il n’y a donc certainement pas lieu de vendre toutes vos actions d’un jour à l’autre. Le meilleur conseil serait plutôt d’alléger un peu vos positions, et pourquoi pas en faveur des obligations ? L’intérêt de 4 à 5% n’est certes pas encore mirobolant, mais nous ne pouvons pas non plus exclure une escalade possible du conflit avec l’Iran. Rien que la crainte peut augmenter à nouveau l’attirance d’investissements sûrs. Avec le mois de mai et les vacances d’été en vue, il est d’ailleurs toujours de bon conseil d’investir de façon plus sûre.

Aux Etats-Unis, les bourses ont néanmoins bien tenu le coup. Les résultats d’entreprise publiés offrent un contrepoids à l’augmentation du taux d’intérêt. Et, aussi bizarre que cela paraisse, les bourses américaines pourraient en fin de compte faire leur beurre de l’augmentation du taux d’intérêt à long terme. En effet, l’augmentation de ce taux pourrait bien être le signal pour la Banque centrale américaine de ne plus augmenter le taux d’intérêt à court terme. En Europe, par contre, tout doit encore commencer, ce qui nous fait préférer, comme en début d’année, les bourses américaines aux européennes.

Un article de L’Investisseur (19 avril 2006)

    







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