Des actions non dénuées de risques

L’optimisme est pour l’instant toujours de rigueur sur les marchés boursiers. Pourtant, nous sommes ballottés entre deux sentiments. Et les investisseurs semblent oublier que les actions comportent un risque.



La semaine dernière, les bourses étaient sous l’emprise du prix élevé du baril et des ouragans qui sévissaient aux Etats-Unis. Si bien que les indices américains ont cédé quelque 2%. Des résultats nettement moins bons pour une série d’entreprises y ont également contribué. Néanmoins, le sentiment reste relativement bon. Surtout en Europe et plus précisément sur la place de Bruxelles. Les hausses de cours individuelles – surtout pour des plus petites valeurs - sont parfois déconcertantes. Mais elles se justifient par de bons résultats et des valorisations qui ne sont pas encore excessives.

Néanmoins, nous voici face à un sentiment dual. D’une part, le renchérissement du pétrole va incontestablement affecter en partie la croissance économique tandis que l’inflation hante à nouveau. En soi, ce n’est pas une bonne chose pour les bourses. D’autre part, la faiblesse des taux d’intérêt qui incite encore toujours l’argent à se porter en bourse. Car il y a vraiment peu d’alternatives !

L’introduction en bourse de Telenet en dit long à ce sujet. Celle-ci devrait se boucler très rapidement. Telenet paraît donc avoir choisi le moment opportun. Le nom ’’Telenet’ connu par un grand nombre d’investisseurs garantit l’incontestable succès de l’introduction. La période de souscription a démarré ce lundi 26 septembre, mais nous avons l’impression que vendredi dernier des investisseurs étaient déjà sollicités. Et ceci via différents comptes détenus. Aussi, le cours devrait, sans conteste, progresser rapidement durant les premiers jours de cotation.

L’investisseur paraît bien avoir oublié que les actions de croissance comportent une part de risque. C’est ainsi que se caractérise le climat boursier actuel. Le manque d’alternatives soutiendra probablement encore un certain temps la hausse boursière. Nous nous permettons néanmoins de froncer quelque peu les sourcils.

Un article de L'Investisseur (27 septembre 2005)










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