Bourses: une vigueur qui surprend

De façon étonnante, les bourses continuent à bien performer. Nous restons positifs, même si nous n’excluons pas totalement le scénario d’une correction. La semaine du 14 février 2006, les marchés d’actions ont à nouveau solidement évolué.



En Europe, les indices se sont appréciés en moyenne de près de 2%. Il en fut de même à Wall Street. Les ingrédients d’une bourse solide sont toujours présents. Des deux côtés de l’Atlantique, les résultats des sociétés offrent un soutien suffisant tandis que le prix du baril continue son repli. En outre, les spéculations vont toujours bon train, il y a par ci par là de beaux dividendes à encaisser et il subsiste une masse de liquidités. Il n’est pas encore question de phase d’exagération ou de bulle. Mais tout comme au début de l’année, les analystes - nous y compris - nous disons en choeur : une correction est proche. Autrement dit, prudence donc !

Mais si le consensus est important, il se pourrait qu une "véritable" correction ne se manifeste pas. La prudence qui entoure les actions nous rassure positivement. Pourtant la solidité des bourses nous a une fois de plus surpris. Car lors de sa première allocution en tant que nouveau président de la banque centrale américaine, Bernanke n’a laissé aucun doute à ce sujet : la conjoncture reste ferme et pour juguler l’inflation, les taux d’intérêt seront relevés. Pas une seule fois mais au moins encore deux fois. Ce qui hissera les taux à 5%. Ce n’est pas une catastrophe. Mais les bourses devront s’habituer à évoluer dans un contexte de taux d’intérêt plus élevés. Par ailleurs, il subsiste encore des problèmes en veilleuse. Songeons seulement à la grippe aviaire et aux tensions avec l’Iran.

Finalement, nous restons "modérément’" positifs face aux marchés d’actions. L’Amérique semble se préparer à partager la fête boursière. Si cela réussit, nous aurons encore droit à une belle période boursière. Ne perdons toutefois pas de vue qu’un risque de correction n’est pas totalement à exclure.

Un article de L’Investisseur (21 février 2006)   










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