Tous au Festival de Liège

A partir du 21 janvier et pendant un mois, la Cité ardente sera animée de théâtre, de danse et de musique issus des quatre coins du monde. Un programme poétique et politique, mêlant émotions et interrogations.
 


Avant, il y avait les Rencontres d'Octobre. Et puis il y a 10 ans, le Festival de Liège a pris le relais. L'idée est toujours la même: du théâtre, de la danse, de la musique qui reflètent les interrogations du monde, qui traversent notre temps.

Cette année, il a lieu du 21 janvier au 19 février. Pendant presque un mois, la ville sera animée de spectacles venus des Etats-Unis, du Vietnam, du Chili, de France, de Suisse, d'Allemagne, sans oublier la Belgique (mais cette année, uniquement de la Communauté française).

Artistique et résolument festif, le Festival de Liège s'est imposé comme un événement majeur de la vie culturelle de la Cité ardente.  Ceci dit, il passe aussi par d'autres villes puisque des spectacles auront lieu simultanément à Bruxelles (au National), à Charleroi (Théâtre de l'Ancre), à la maison de la culture de Tournai et à Herve.

Le festival ouvrira au Manège à Liège, par le spectacle musical d'un Américain, Bryonn Bain, mélange de slameur, acteur et musicien, qui parle des prisons américaines et du sort des Noirs.

La grande Sicilienne Emma Dante (Photo) revient avec une trilogie de petites pièces intimes, ancrées dans sa culture. Falk Richter proposera "Secret garden", découvert à Avignon, mais aussi "Play Loud" joués par Anne Tismer. Il y aura aussi "Dieu est un DJ", dont il a écrit le texte mais qui est mis en scène par Fabrice Murgia. Ce dernier, qui fit sensation avec "Le chagrin des ogres" montrera aussi, "Chronique d'une ville épuisée", un spectacle fort sans un mot! Ce ne sont que des vidéos importantes, sur la violence de la solitude.

Jean-Louis Collinet, directeur du Festival, explique: " On veut, à la fois, le poétique et le politique, des spectacles qui procurent à la fois une intense émotion et qui sont centrés sur les grandes questions d'aujourd'hui. En ces temps de crise, de persistance de la solitude dans un monde pourtant de plus en plus globalisé, dans un certain désenchantement de la jeunesse, de repli éperdu sur soi, il nous semble impérieux de transgresser nos propres frontières, d'aller à la rencontre de l'autre et des autres, de s'ouvrir au monde, à ses cultures, à ses langages, de croiser des regards étrangers, de nous engager dans des chemins incertains et des territoires inconnus."

Cette année, une nouveauté parmi d'autres, celle des "fast movies": des films très courts réalisés avec des téléphones portables.
Enfin, la tradition bien établie au Festival de Liège : la soirée ne s'arrête pas avec les applaudissements des spectateurs.  Elle continue grâce à un riche programme d'après-spectacles concocté cette année par la FGTB. Des concerts, des découvertes, des expos, des débats ou encore des rencontres avec les artistes du Festival... Un beau programme.









© Vivat.be 2020