Faut-il passer au deux-roues?

La situation d’engorgement de nos villes n’est pas encore celle de Paris. Là, beaucoup d’automobilistes ont délaissé leur volant pour le guidon d’un scooter ou d’une moto. Un deux-roues vous permet le porte à porte, qu’il s’agisse du trajet domicile-travail ou des déplacements en cours de journée. Ces engins de plus en plus fiables bénéficient d’une fiscalité intéressante.


Les deux-roues contribuent à fluidifier notre mobilité urbaine. Dans les agglomérations urbaines à forte densité de trafic, il est logique de se déplacer avec un cyclomoteur, un scooter ou une moto. Un deux-roues motorisé n’occupe même pas la moitié de l’espace d’une voiture qui circule et à peine un quart de l’espace d’une voiture garée. Sur les autoroutes, les deux-roues motorisés contribuent à fluidifier l’ensemble du trafic. Il est clair aussi que les deux-roues d’aujourd’hui sont de moins en moins polluants et bruyants.

Et la sécurité ?

La vente et l’utilisation de deux-roues motorisés sont donc en hausse. Les statistiques se veulent rassurantes : les chiffres des accidents ont fortement baissé au cours de la décennie écoulée avec 31% de morts et de blessés graves en moins parmi les motocyclistes et 61% de moins parmi les cyclomotoristes.

Peut-être les comportements ont-ils évolué ? Certains automobilistes – peut-être motards à leurs heures – s’écartent pour laisser passer les motos ou sont plus attentifs avant d’effectuer une manœuvre. Peut-être que les motards eux-mêmes, mieux formés, conduisent d’une manière plus raisonnée?

Les engins eux-mêms sont devenus plus sûrs. Les freins à disque sont courants et les système de freinage avancé tel que l’ABS équipent de plus en plus d’engins. Les pneumatiques et les suspensions ont également été améliorés.

Un investissement encouragé

La gamme de prix des deux-roues motorisés est très large. Le véhicule sera choisi en fonction de son utilisation (urbaine ou sur route), des performances exigées, de son encombrement, de la possibilité de transporter ou non un passager, de la charge utile,..

Mais, qu’il s’agisse d’un petit scooter ou d’une grosse moto, le fisc vous cajole ! En effet, la réglementation fiscale stimule l’utilisation professionnelle de ce type de véhicule. Celui qui utilise la moto pour ses déplacements domicile-lieu de travail n’est pas, contrairement à l’automobiliste, assujetti au forfait de 6 francs par kilomètre. Tous les frais d’utilisation professionnelle peuvent en effet être fiscalement déduits.

Par ailleurs, certains frais liés à l’utilisation, de même que l’amortissement du véhicule (qui peut se faire de manière dégressive), ne sont pas plafonnés à 75% mais sont – en fonction de l’utilisation – totalement déductibles. 
Quant à l'quipement spécifique du motard (casque, blouson, gants, bottes, ...), il est considéré comme un prolongement du véhicule en ne tombe donc pas sous la déductibilité limitée des frais d’habillement. Le contribuable peut donc également déduire ces frais, au même titre que les accessoires indispensables (cadenas de sécurité, sacoches à bagages).

Pour les assujettis à la TVA, sa récupération n’est pas limitée à 50%, contrairement aux dispositions applicables aux voitures.

Robert Derumes

A lire aussi...

  • 2006 et le 84e Salon de l'Auto de Bruxelles








© Vivat.be 2020